L’enveloppe arrêtée pour la filière oléicole pour la période 2009/2020 s’élève à 25 milliards de DH, dont 7,2 milliards à charge de l’Etat.
L’olivier est placé en tête des cultures alternatives ciblant à la fois la valorisation des zones montagneuses et la substitution des superficies céréalières.
Dans ce cadre, le plan d’action table sur la plantation de 440.000 ha à l’horizon 2020. Sur cette superficie, les exploitations productivistes représentent 150.000 ha et le reste est dédié à l’agriculture solidaire. L’enveloppe réservée à ce programme est de plus de 14,1 milliards de DH, dont près de 3,3 milliards seront supportés par l’Etat.
S’ajoute aussi la réhabilitation des plantations existantes. A cet effet, pas moins de 300.000 ha sont concernés. Avec à la clé un investissement global de plus de 7,1 milliards de DH, dont près de 2 milliards à la charge de l’Etat. A noter que le concours de l’Etat consiste à distribuer des plants subventionnés à hauteur de 80% du coût.
Nouveauté aussi, le soutien au matériel de travail des sols et de cueillette. A ce titre, l’incidence est estimée à 371 millions de DH. Il en va également du matériel et technique d’économie d’eau d’irrigation. Cette composante sera entièrement prise en charge par la communauté pour ce qui est des petits producteurs (moins de 5 ha) et des agriculteurs agrégés ou organisés dans le cadre des coopératives. Pour les autres catégories, le taux de subvention a été porté à 80% au lieu de 60% auparavant.
Une prime de 10% du coût de l’investissement est instaurée. Elle cible l’augmentation de la capacité de trituration et celle de production des olives de table.
A ce titre, le volume des exportations passera à 150.000 tonnes à l’échéance 2020 au lieu de 60.000 tonnes actuellement.
L’institution d’une subvention pour encourager l’exportation des huiles conditionnées et labellisées. La prime est de 1.000 DH/tonne exportée.
Des mesures d’accompagnement sont aussi à l’ordre du jour. Elles concernent le renforcement des associations professionnelles, de la recherche/développement, de la formation et l’encadrement. Pour ce qui est des organisations, il s’agit de mettre en place un cadre règlementaire régissant la création et le financement de l’interprofession. S’agissant de la R&D, le plan prévoit la mise en place à Marrakech d’un oléapôle et l’extension de l’agropôle de Meknès. Ces deux projets vont nécessiter un investissement de 82 millions de DH dont près de 50% sont à la charge de l’Etat.
Enfin, le volet de la formation et encadrement des producteurs est scindé en deux types d’actions. Il y a d’abord l’aspect encadrement des producteurs qui sera cofinancé par l’Etat et le privé selon un cadre conventionnel. A cet effet, un budget global de 36 millions de DH est arrêté dans le plan et sera supporté à parts égales par le département de l’Agriculture et la profession.
Quant à la formation, l’objectif est d’intégrer les besoins dans les programmes des institutions publiques. Pour cela, les bénéficiaires doivent apporter le financement nécessaire. Il est estimé à 12 millions de DH.
Le talon d’Achille de l’huile d’olive nationale est son acidité trop élevée. L'acidité est un critère de qualité de l'huile d'olive.
-Le seuil imposé aux Etats-Unis est fixé à 0,80%. Le marché américain est partagé entre l'Italie et l'Espagne.
- En France il faut être en dessous de 0.8% pour une huile vierge extra