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Sujet: Les insectes : viande de l'avenir Lun 31 Mai - 23:16
Brochettes de sauterelles
criquets sauce piquante
purée de punaises d'eau géantes
larves frites
scorpions au chocolat
Le développement de la consommation d'insectes comme substitut de la viande ou du poisson fait partie des pistes étudiées très sérieusement par plusieurs experts, dont ceux de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), pour assurer la sécurité alimentaire mondiale dans les décennies à venir.
La FAO est en train d'élaborer des recommandations, et devrait, avant la fin 2010, encourager officiellement ses Etats membres à "maintenir et développer" leur consommation.
L'entomophagie présente, selon ses promoteurs, de multiples avantages. Les qualités nutritionnelles des insectes sont grandes. Ils contiennent : - des protéines, - des lipides, - des minéraux (zinc, fer), - des vitamines, parfois plus que la viande ou le poisson.
Les plus
Pour l'environnement
- Il faut 10 kg de nourriture végétale pour produire 1 kg de boeuf, alors qu'il en faut seulement un ou deux pour les insectes comestibles. - Ils ont également besoin de beaucoup moins d'eau.
Pour l'économie
- Disponibles en grande quantité à l'état sauvage, ils sont aussi faciles à élever, car ils peuvent se reproduire rapidement dans des espaces fermés (le confinement permet de prévenir d'éventuelles pollutions).
- L'élevage d'insectes pourrait fournir des aliments, mais aussi du travail dans les sociétés rurales
Comme pour les champignons ou les végétaux, tous les insectes ne sont pas comestibles.
Dernière édition par Admin le Dim 28 Avr - 18:44, édité 1 fois
Admin Admin
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Sujet: Des vers à la place de la viande Jeu 20 Jan - 14:04
Qu'est-ce qui a un "goût de noisette", est riche en protéine, pauvre en graisses, rejette peu de gaz à effet de serre et de lisier, et ne transmet pas de maladies à l'humain qui le consomme ?
=> L'insecte –apparemment-.
Selon une équipe de chercheurs néerlandais, les insectes finiront par remplacer la viande dans nos assiettes, en tant que source de protéine meilleure pour la santé et l'environnement.
"Le jour viendra où un Big Mac coûtera 120 euros et un Bug Mac 12 euros [bug signifie insecte en anglais], où les gens qui mangent des insectes seront plus nombreux que ceux qui mangent de la viande", a prédit l'entomologiste Arnold van Huis, au cours d'une conférence à l'université de Wageningen (Pays-Bas) où il présentait les derniers résultats de leurs recherches.
Selon l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la planète comptera 9 milliards d'habitants en 2050 alors que la superficie des terres agricoles a déjà commencé à diminuer. Avec 10 kilos de végétaux, on produit 6 à 8 kilos d'insectes, contre un kilo de viande seulement.
Une étude révèle qu’on mange, à notre insu, en moyenne 500 grammes d'insectes par an, dissimulés dans de la confiture de framboises ou du pain par exemple. Environ 500 variétés d'insectes sont consommées au Mexique, 250 en Afrique et 180 en Chine, où ils sont souvent considérés comme des mets très délicats.
En test : - Barres de museli aux larves de coléoptères - Nuggets au vers
Et vous pourquoi vous ne mangerez pas d'insectes ? J’avais fait une petite recherche sur les sauterelles et il semble que c’est considéré halal comme repas.
Dernière édition par Admin le Ven 8 Mar - 2:35, édité 2 fois
CuisineMarocaine
Nombre de messages : 4 Points : 9 Réputation : 1 Date d'inscription : 13/12/2010
Sujet: Re: Les insectes : viande de l'avenir Dim 23 Jan - 1:47
J'ai rien à proposer sur ce registre. Un couscous avec سراق الزيت. Je verrais si la recette passe.
Admin Admin
Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
Sujet: Re: Les insectes : viande de l'avenir Sam 29 Sep - 11:22
Li Jinsui fait fièrement visiter l'usine d'insectes pour laquelle il a déposé 7 brevets et investi l'équivalent de 250 000 euros de sa poche. Sur les hauteurs de Kunyang, cité satellite de Kunming, la capitale de la province du Yunnan (sud-ouest), la production a réellement débuté en 2009.
Aucun de ses invités n'échappe à un plat de vers de bambou, affichés à son catalogue. La liste ne s'arrête pas là. Son entreprise, Yunnan Insect Biotechnologies, propose larves séchées, poudre de protéine extraite d'exosquelettes d'insectes et insectes en entier, le tout destiné à la consommation humaine et animale.
De plus en plus d'experts de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) voient dans le développement de l'entomophagie un substitut à la viande ou au poisson. Et une alimentation meilleur marché pour les élevages animaliers, notamment les fermes aquacoles.
Les qualités nutritionnelles – protéines, minéraux, etc. – des insectes sont importantes. Qui plus est, ils présentent un bien meilleur rendement que le bétail traditionnel. Ils ont également besoin de beaucoup moins d'eau. Actuellement, 70 % environ des terres arables et 9 % de l'eau douce sont consacrés à l'élevage, responsable en outre de 18 % des émissions de gaz à effet de serre.
PÉNURIE DE PROTÉINES EN CHINE
"Il y a pénurie de protéines dans le pays. Il faut en passer par l'importation de poissons du Chili ou du Pérou, explique cet homme de 45 ans. Et pour les humains, le savoir manque sur le potentiel des insectes comme source de nutrition."
Ses recherches l'ont conduit à se focaliser sur une espèce : la mouche. "C'est la clé", lance-t-il. Elle est particulièrement répandue, pas nocive pour son environnement, comestible par l'homme et l'animal et peut même servir dans l'industrie pharmaceutique. Sa chitine, composant principal de la carapace des crustacés et des arthropodes, renforce ainsi les défenses immunitaires.
Li Jinsui n'est pas le seul à avoir fait tous ces calculs. Il a des concurrents, par exemple dans la province du Shandong, à 2 000 kilomètres au nord-est. Mais il prend un malin plaisir à expliquer pourquoi ces éleveurs d'insectes ne parviendront pas à produire à plus grande échelle si un marché de masse apparaît : "D'un point de vue technologique, ils vivent encore dans les années 1970, ils ne produisent que 50 à 100 kg par jour, ils seront incapables de passer à la vitesse supérieure."
Pour le moment, M. Li dit pouvoir livrer quotidiennement 150 kg de vers de mouche, mais il promet que la "phase 3" du développement de l'usine l'amènera à 10 tonnes chaque jour, dès 2015, car tout ce qu'il vend est acheté d'emblée, précise-t-il, en entrant dans une pièce où volent 2 millions de mouches.
NOURRIES DE DÉJECTIONS ANIMALES
Reste toutefois à peaufiner ses recherches et à parvenir à nourrir les mouches de son de riz et non de déjections animales, comme c'est le cas à présent, ce qui les rend impropres à la consommation humaine.
Il faudra par ailleurs réussir à convaincre le consommateur de déguster ces repas qui inspirent jusqu'à maintenant plus de dégoût que d'envie. Si les palais chinois semblent se faire aux vers de bambou, c'est loin d'être le cas pour les larves. "Les voir dans son assiette suscite une réticence psychologique difficile à dépasser", reconnaît M. Li. Comment la combattre ? Il faut investir dans l'éducation et convaincre de la valeur nutritionnelle des insectes ; "c'est un travail ardu, mais nous devons nous en charger", ajoute l'entrepreneur.
L'utilisation des insectes relève des traditions culinaires dans cette province peuplée de minorités. Sur le marché de Mangshi, une ville modeste à 2 heures de route de la frontière birmane, on vend toujours des nids de guêpes, à 160 yuans la livre (20 euros). L'acheteur extraira une à une les larves vivantes de leur alvéole, avant de les faire frire au wok.
MONTÉE DU COURS DES LARVES D'ABEILLE
"Les conditions économiques sont dures pour les habitants de la région, tous ne peuvent pas acheter du boeuf. Même élever un porc nécessite de le nourrir et de patienter pendant 2 ans, c'est long et, à leur échelle, onéreux", explique Guo Yunjiao, professeur de biologie à l'institut de recherche sur les insectes de l'université locale. Dans les villages de la région, cet expert explique aux habitants comment développer durablement une exploitation d'insectes, ce qui nécessite des compétences techniques précises. Ici, la méthode la plus répandue consiste à brûler le nid de guêpes, quitte à tuer la reine. M. Guo se rend dans les villages pour enseigner l'enfumage.
La montée du cours des larves d'abeille suscite des vocations. Depuis 5 ou 6 ans, des habitants des plaines se mettent à leur tour à la culture d'insectes autour de Mangshi. Guo Yunjiao raconte aussi, peut-être avec une légère emphase, avoir reçu "10 000 lettres ou e-mails de demandes de conseils" lorsque la télévision nationale s'est penchée sur son enseignement, signe de l'intérêt de paysans déshérités pour ces bestioles nourrissantes.
Li Jinsui, lui, se félicite que les habitants de ces régions reculées perpétuent les traditions, mais il pense qu'il est grand temps pour la Chine de passer à la production d'insectes à échelle industrielle. Plus de 200 espèces sont comestibles, or seule une poignée peut être élevée à l'échelle familiale. Et les dénicher en milieu sauvage requiert une importante main-d'oeuvre.
Ne reste donc qu'à ouvrir des usines et développer de nouveaux procédés techniques, ce qu'il continuera de faire sur les 27 hectares de terrain qu'il a acquis. Si la consommation d'insectes venait un jour à se banaliser, il pense avoir ses chances de devenir le leader mondial sur ce marché, avec à la clé 60 % de retour sur investissement.
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Sujet: Re: Les insectes : viande de l'avenir Lun 13 Mai - 23:33
Les insectes, qui : - se reproduisent rapidement, - présentent des taux de croissance et de conversion alimentaire élevés - ont un faible impact sur l'environnement pendant tout leur cycle de vie note l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
En outre, les insectes "sont nutritifs, avec une teneur élevée en : - protéines, - matières grasses - minéraux"
et peuvent être consommés : - entiers - réduits en poudre ou pâte et incorporés à d'autres aliments", précisent les experts de l'ONU.
2 milliards d'êtres humains consomment déjà des insectes, et la FAO a décidé d'encourager leur élevage à grande échelle pour lutter contre la faim dans les pays en développement.
2 kilos d'aliments sont nécessaires pour produire un kilo d'insectes, alors que les bovins exigent 8 kilos d'aliments pour produire un kilo de viande, relève ce rapport présenté à Rome par Eduardo Rojas Briales, directeur-général adjoint pour les forêts de la FAO, à l'occasion du lancement d'un programme destiné à encourager cet élevage.
MOINS D'EAU ET MOINS DE GAZ À EFFET DE SERRE
La consommation d'insectes, qui porte le nom savant d'"entomophagie", est déjà répandue dans les cultures traditionnelles de certaines régions d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine.
L'élevage des insectes est commode, car il peut se faire à partir des déchets organiques, comme par exemple les déchets alimentaires, et aussi de compost ou de lisier.
Les insectes utilisent moins d'eau et produisent moins de gaz à effet de serre que le bétail, argumente aussi la FAO. L'utilisation d'insectes à grande échelle comme ingrédient alimentaire a déjà été lancée par certaines entreprises, notamment pour l'aquaculture et l'élevage de volailles.
Selon la FAO, "d'ici à 2030, plus de 9 milliards de personnes devront être nourries, tout comme les milliards d'animaux élevés chaque année", au moment où "la pollution des sols et de l'eau due à la production animale intensive et le surpâturage conduisent à la dégradation des forêts".