En 2008, entre 150 et 200 milliards de spams ont été envoyés chaque jour. Cela représente entre 80 % et 90% des mails à destination des particuliers, et 97 % pour les professionnels. Le nombre de spams augmente régulièrement.
Difficile de savoir d'où proviennent ces "pourriels". Seul le dernier expéditeur est facilement identifiable, mais il est dans 95 % des cas l'ultime relais, et non l'origine du spam.
Les Etats-Unis restent le plus gros pays émetteur de spams en 2008, malgré une baisse sensible par rapport à 2007 (17,5 %, contre 22,5 % l'année précédente). Le trio de tête est complété par la Russie (7,8 % des envois de spams) et la Turquie (6,9 %).
Un ordinateur peut être infecté en ouvrant une pièce jointe ou en cliquant sur un lien, parfois dissimulé dans une vraie lettre d'informations. Les pirates peuvent ensuite trouver des informations confidentielles ou nous transformer à notre tour en émetteur de spams.
La tendance 2008 est aux réseaux sociaux : les cybercriminels créent des profils ou piratent les comptes de membres réels de Facebook, Twitter ou Copains d'avant. En usurpant leur identité, ils envoient des messages à tous leurs contacts, plus enclins à répondre à leurs "amis Facebook" qu'au mail d'un inconnu.
Au-delà des demandes d'argent, il y a les ventes de produits, dont certains n'arriveront jamais. Et là, comme pour une campagne marketing classique, il y a les produits-phares (comme le Viagra et les produits pharmaceutiques), quelques "marronniers" (les vacances, Noël ), mais aussi les sujets d'actualité : Obama, la crise économique ...
Une étude des universités de San Diego et de Berkeley publiée en novembre 2008 a démontré qu'environ une personne sur 12,5 millions achète un produit à la suite de la réception de spams. Le raisonnement des spammeurs est simple : j'envoie des milliers de messages, ça ne coûte presque rien et ça rapporte. Il y a toujours des gens qui se font attraper, c'est la force de ces attaques en nombre, donc l'intérêt ne faiblit pas.
Longtemps à l'écart du phénomène, les Mac sont aujourd'hui devenus à leur tour une cible rentable.