L’idée est d’établir une carte où seront identifiées les zones prioritaires, où seront pris en compte des critères tels que la densité démographique, l’activité économique, le degré de rentabilité…
L’aménagement du territoire sera donc gradué en fonction des spécificités de chaque commune, province et région.
Ce chantier majeur vise à aménager le territoire en fibre optique en vue d’accroître le flux des réseaux. L’internet très haut débit est supérieur à celui débité par l’ADSL.
Sur le fixe, on parle d’un très haut débit allant jusqu’à 1 Gbit/s, soit 50 fois le meilleur débit proposé actuellement par le marché.
Le trafic internet s’accapare 80% de l’utilisation du réseau télécom pour 20% du revenu. En revanche, c’est la tendance inverse qui est constaté au niveau de l’inutilisation voix: téléphonie mobile surtout. L’Anrt relève également que la bande passante est utilisée surtout pour le trafic international: la connexion vise des contenus étrangers. Et contrairement à l’internaute français, l’usager marocain n’alterne pas entre les deux modes de connexion que sont le wi-fi et la 3G. Ce qui augmente encore plus la pression sur les réseaux.
Vu les besoins, le principe d’une connexion illimitée sera-t-il enterré?
L’enquête NTI 2010 précise que «l’évolution des usages impose des limites et des contraintes en termes de qualité d’accès…». L’une des pistes, selon le régulateur, est «qu’il n’y ait pas de limitation de volume mais une graduation du débit». Mais pas question pour le DG de l’Agence, Azdine El Mountassir Billah, de bafouer le principe de la neutralité du Net: «les opérateurs n’imposent pas d’aller vers un contenu en particulier».
L’équation est financière aussi. L’Etat, lui, est «sorti du secteur et n’y reviendra pas», affirme le régulateur. Le but étant «d’encourager les opérateurs via une règlementation incitative». D’où l’autre enjeu du chantier de la fibre optique, celui des licences nouvelles générations, pour les réseaux fixes notamment. Elles sont envisagées pour 2011. La note d’orientation 2010-2013 vise en effet à développer les réseaux fixes et internet. Le très haut débit verra ainsi émerger des opérateurs d’infrastructures. Des licences «pourraient leur être accordées». L’ONE dispose déjà de 4.000 km de fibre optique; l’ONCF de 2.000 km…