Des jeunes se lancent le défi de créer une start-up à succès en 54 heures.
L’Association marocaine pour la promotion de l’ingénierie informatique (AMPII) organise, avec la Fondation Kauffman, du 20 au 22 janvier, le premier Weekend startup.
Un événement auquel participera un groupe de jeunes porteurs de projets. Le principe consiste à s’enfermer pendant tout un week-end au Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST) à Rabat pour concevoir un projet de start-up prêt à la réalisation.
L’événement rassemblera des jeunes créateurs, possédant diverses compétences, mais passionnés par le web, le digital et l’innovation. Juristes, professionnels du marketing, investisseurs, ingénieurs, graphistes, ergonomes, animés par l’envie de partager leur expérience, seront également présents. Autant de jeunes qui devront travailler ensemble pendant tout un week-end en faisant jouer des synergies.
Ce mécanisme, basé sur le brainstorming, a permis la création de 2.450 start-ups, 240 ont pu lever des fonds dans 100 pays à travers le monde. Un concept venu directement de Seattle et qui a d’abord séduit la Silicon Valley, avant de déferler à travers le reste du monde.
Il arrive au Maroc ce week-end. Plus de 700 jeunes se sont déjà inscrits en ligne. 300 ont été sélectionnés pour se lancer le défi durant 54 heures non-stop. Les organisateurs tablent sur la participation de 150 investisseurs en puissance. Le challenge est de concevoir le meilleur projet capable de remporter le prix Startup Rabat 2012.
Concrètement, les jeunes entrepreneurs présenteront, vendredi 20 janvier, leurs idées de projets à l’assemblée avant de constituer des équipes pluridisciplinaires de volontaires autour de leur concept. Les dream-teams devront travailler pendant tout le week-end, avec l’aide et les conseils d’experts en marketing, finance, web, innovation… En parallèle, des conférences et des restitutions d’expériences de professionnels sont prévues pour permettre aux participants de garder le cap sur le projet. Les participants n’auront pas le droit de quitter l’enceinte du CNRST pendant tout le week-end. D’ailleurs, l’alimentation sera offerte sur place. En principe, ce sera deux nuits blanches.
Le dimanche soir, les équipes présenteront leurs projets au jury, qui devra décerner le titre de meilleur projet du Weekend startup. Le gagnant se verra également attribuer une dotation. Un prix qui pourrait être en nature, tel qu’un hébergement gratuit d’un site web, une formation, un suivi…
Le Weekend startup a pour avantage de rassembler en même temps, dans un même endroit, des créateurs d’entreprises et de bénéficier gratuitement de l’encadrement nécessaire à la finalisation de leur projet. Ce qui permet de réaliser en 54 heures ce qui prendrait normalement plusieurs mois en recherche et en prises de contacts. Le dispositif permet également de se faire connaître des utilisateurs, des investisseurs et autres Business Angels.
Le Weekend startup est un concept international, assorti d’un cahier des prescriptions spécifiques (CPS) rigoureux, qui fonctionne à l’instar d’une franchise.
Chasse aux têtes et chasse aux idées En général, l’aventure ne s’arrête pas après le Weekend startup. En effet, selon l’expérience internationale, environ 30% des projets présentés lors de cet événement assimilé à la téléréalité se réalisent. De plus, 75% des participants restent en contact. Plusieurs grands groupes nationaux ont confirmé leur participation. «Même s’ils ne décrochent pas le prix Startup 2012, des porteurs de projets pourraient se voir proposer une prise en charge par un institutionnel soit pour financer leur projet, soit pour mettre en œuvre leur idée au sein de l’entreprise», explique Salma Benzzoubeir, membre du comité d’organisation. Le Weekend startup peut également être exploité par les chasseurs de têtes pour détecter les perles rares. Après l’événement, le Maroc sera référencé sur le site international des start-ups comme pays d’incubation de projets. | Voir le sujet sur la création d'entreprise : http://www.mizania.com/content/view/193/81/
http://www.leconomiste.com/article/890515-54-heures-pour-creer-une-start