Espagne : des exemple de ce qu’est la crise dans ce pays

On entend souvent parler de l’Espagne en crise, l’état en difficulté mais on n’arrive pas à voir à quoi ça correspond.

En plus du chômage et de l’augmentation de la précarité, voici quelques exemple dans le quotidien des espagnols

10 collèges de Jerez fermés pour insalubrité parce que la mairie ne paie plus le nettoyage
Les toilettes qui débordent, les odeurs nauséabondes et les tables qui collent.

Des feux de signalisations éteints la nuit, des bibliothèques fermées faute de moyens … et plein d’autres exemples

Après la Grèce et l’Italie, c’est désormais l’Espagne, qui préoccupe la zone euro.

L’Espagne qui a vécu il n'y a pas longtemps une grève générale, et ce 100 jours après l’arrivée du gouvernement de Mariano Rajoy au pouvoir et à la veille de la présentation du budget 2012.

Un grand nombre d’Espagnols se sont mobilisés pour exprimer leur hostilité à la politique du gouvernement et notamment pour protester contre la réforme du travail et la politique d’austérité.

Les syndicats dénoncent cette réforme destinée à combattre un chômage record, à 22,85% des actifs. Pour eux, son seul effet sera d’aggraver le fléau, alors que le gouvernement lui-même prévoit la destruction de 630.000 emplois en 2012 et un chômage à 24,3% en fin d’année.

Récession, climat social hostile… le gouvernement Rajoy est dans la tourmente. Afin d’éviter que l’Espagne ne plonge dans une récession encore plus profonde qu’attendue, le gouvernement a déjà dévoilé des coupes budgétaires de 8,9 milliards d’euros et des hausses d’impôts pour 6,3 milliards.

Le PIB pourrait cette année plonger de 1,7%. Ce qui fait que l’Espagne pourrait avoir besoin d’une aide internationale comme la Grèce, le Portugal et l’Irlande. En tout cas, la santé financière de l’Espagne sera au menu de la réunion ce vendredi 30 mars à Copenhague des ministres des Finances de la zone euro.

Voir un sujet sur les difficultés de l'Espagne : http://www.mizania.com/content/view/145/2/

Voilà les mesures qui vont impacter les MRE vivant en Espagne :

Les immigrés marocains sont aussi touchés par la crise surtout ceux travaillant dans le bâtiment et les exploitations agricoles deux secteurs fragilisés par la crise.

Sur les 758.000 Marocains installés en Espagne, 239.000 étaient sans emploi l’année dernière.


- Cette année, seulement 2.547 saisonnières marocaines pourront se rendre à Huelva (Sud de l’Espagne) pour assurer la récolte des fraises, contre 6.143 lors de la campagne agricole 2011.

- D’ici septembre 2012 des milliers de Marocains en situation irrégulière ne pourront plus bénéficier de la couverture médicale. La carte de santé, qui leur permet d’accéder aux centres de santé et aux hôpitaux publics leur sera retirée. Seules les femmes enceintes et les enfants seront acceptés dans les services de gynécologie et de pédiatrie. Les autres, en cas de maladie, n’auront qu’à se rendre aux urgences pour être traités.

- Ayant perdu leur travail, il y a des dizaines de milliers qui sont tombés dans la clandestinité. Dans l’incapacité de trouver un contrat de travail, ils ne peuvent plus renouveler leur carte de séjour, ni cotiser à la sécurité sociale

- Un décret-loi adopté, en avril 2012, par le gouvernement espagnol oblige les étudiants étrangers originaires des pays extra- communautaires à s’acquitter, à partir de la prochaine rentrée universitaire, de la totalité des droits d’inscription dans les universités publiques étant donné que l’Etat n’assumera plus une partie de ces frais. Les nombreux étudiants marocains poursuivant leurs études dans les universités espagnoles, doivent désormais payer entre 6.000 et 9.000 euros par an, au lieu de 1.000 euros actuellement.


Pour cette dernière mesure pas besoin d’être MRE. Sont concernés :

Ceux qui préparent l’examen de la sélectivité autorisant l’accès aux universités espagnoles
Les élèves marocains inscrits dans les écoles de la mission espagnole dans les villes marocaines.