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 «Economie verte : opportunités de création de richesses et d’emplois »

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«Economie verte : opportunités de création de richesses et d’emplois » Empty
MessageSujet: «Economie verte : opportunités de création de richesses et d’emplois »   «Economie verte : opportunités de création de richesses et d’emplois » Icon_minitimeLun 23 Avr - 15:40

Il s'agit d'un rapport du du Conseil économique et social (CES).

Le potentiel est énorme: des investissements de 200 milliards de dirhams et près de 90.000 emplois d’ici 2020 dans :
- les énergies renouvelables,
- l’efficacité énergétique,
- l’assainissement et l’épuration des rejets liquides
- la gestion des déchets solides ménagers.

L’économie verte, a fait l’objet d’un rapport du Conseil économique et social (CES). Ce dernier a assorti son analyse de recommandations tout en identifiant les freins à la transition vers une économie verte.

Première directive, le Maroc a tout à gagner en accélérant son positionnement puisque le concept est récent.

Le Conseil a identifié certains points de vigilance, dont l’absence d’une stratégie globale de transition vers une économie verte. Le pays a certes développé plusieurs initiatives pour des secteurs économiques, mais pas assez aux yeux du CES.

Idem pour l’intégration des différentes stratégies et programmes sectoriels au niveau régional et local, laquelle n’est pas encore développée.

Quant au potentiel d’emplois verts dans les secteurs comme l’agriculture, la gestion des ressources en eau et le volet pêche durable du plan Halieutis, ils n’ont pas fait l’objet d’une évaluation chiffrée.

Le Conseil pointe également la faiblesse des efforts et des moyens de recherche et de développement ainsi que le manque d’exploitation des brevets produits par les filières industrielles et académiques. Cette absence d’un programme national global et structurant de formation et de R&D pourrait engendrer des incohérences au niveau des profils métiers et des retards dans l'exécution des programmes.

Idem pour la faible mobilisation des décideurs et des opérateurs économiques pour adopter des modes de production et de consommation durables. Ce qui renvoie au manque d’une stratégie de sensibilisation et de communication. Quant aux moyens financiers alloués, ils sont jugés faibles.

Dans ses travaux, le CES s’est appuyé sur les expériences internationales, notamment celles de pays comme l’Allemagne, la Corée du Sud, le Brésil et la France qui ont engagé des stratégies de transition vers une économie verte. Objectif, tirer les enseignements nécessaires et anticiper les situations de crises potentielles.

Pour le Conseil, le modèle de développement d’une économie verte nationale devrait tenir compte des orientations politiques des pays leaders dans ce domaine, lesquels y consacrent des investissements importants. La Corée du Sud accorde 80% du PIB à l’économie verte! Le CES attire l’attention sur les possibilités d’exploitation des mécanismes financiers internationaux, de nouveaux types de financements publics.

«Face aux besoins croissants en eau et produits énergétiques, le Maroc est tenu de développer des stratégies de rationalisation de l’exploitation des ressources naturelles», a avancé le président du CES. Sur ce point, le pays a déjà lancé une dynamique de développement des énergies renouvelables, parallèlement à la mise en place d’un projet de charte de l’environnement.

Ce rapport sera complété durant les prochains mois par une étude sur l’eau et l’agriculture. Pour Benmoussa, «les niches de l’économie verte présentent des perspectives intéressantes».

«le développement de ce secteur constitue une occasion pour le développement du tissu industriel et la valorisation des compétences, afin que le Maroc puisse devenir producteur des technologies vertes», a affirmé le président du CES. «La mise en place de politiques volontaristes dans ce domaine peut favoriser l’exportation de ces technologies, notamment vers les pays africains», a estimé Idriss El Ilali, membre de la Commission de l’environnement et du développement régional.


Dernière édition par Admin le Lun 23 Avr - 15:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: «Economie verte : opportunités de création de richesses et d’emplois »   «Economie verte : opportunités de création de richesses et d’emplois » Icon_minitimeLun 23 Avr - 15:50

- Besoins en compétences,
- Contraintes réglementaires,
- Techniques, financières,
- Faiblesse de la recherche et développement…

Ce sont là les principales failles identifiées par le Conseil économique et social dans le secteur des énergies renouvelables, l’assainissement liquide et la gestion des déchets solides ménagers.

Le rapport énumère tout ce qui ne va pas. Il parle «de conditions pour réussir les challenges fixés qui ne sont pas encore réunies». Ce qui renvoit à la structure actuelle du tissu industriel national caractérisée par une absence de PME spécialisées dans les filières des énergies renouvelables. Mais aussi au manque de compétences et d’expertises nationales dans les technologies éoliennes et solaires.

Le Conseil note aussi l’absence de mécanismes en faveur de l’intégration industrielle lors des appels d’offres dans les projets des énergies renouvelables. Idem pour l’intégration des PME locales dans les grands projets nationaux. L’inexistence d’incitations au profit des PME ainsi que des outils de veille et de mesures du niveau d’intégration réalisés sont également soulevés.

Ouerzazate avec son projet d’énergie solaire pourrait entraîner dans son sillage le développement d’une filière de composants à fabriquer localement. La formation des techniciens associés à cette activité est également envisagée. L’idée serait donc de « ne pas simplement importer des panneaux solaires mais de faire participer la main d’œuvre marocaine à leur production »


Energies renouvelables: Tout dépendra du niveau d’intégration

L’objectif fixé par cette stratégie est de porter la part des énergies renouvelables à 42% dans le mix énergétique d’ici 2020. Toutes les filières (solaire, éolienne, biomasse et hydroélectricité) devraient générer 23.000 emplois d’ici 2025. Des chiffres, qui ne tiennent pas compte du développement des moyennes puissances pour les besoins propres des industriels ni des petites puissances pour les besoins domestiques. Pourtant, les petites et les moyennes puissances constituent un gisement important pour la création d’emplois.

Le Conseil lie le potentiel d’emplois au niveau d’intégration sur tout le territoire. Ce qui nécessite un programme d’intégration de la filière éolienne, solaire et de la biomasse dans la politique industrielle et régionale. L’insertion des industries locales dans les grands projets à travers des actions de mise à niveau et de préférence nationale est jugée importante. Elle est favorable à l’association des PME-PMI et les TPE locales ainsi que les banques privées au financement des projets.

Elle l'est également pour la mise en place de conditions tarifaires de vente de l’électricité issue des énergies éoliennes, solaires et de la biomasse selon les différentes gammes de puissances.

Efficacité énergétique: Un bonus-malus écologique

Un investissement de 21 milliards de dirhams et 40.000 emplois seront générés par la mise en place de la stratégie nationale de l’efficacité énergétique. Ce chantier lancé depuis 2008 prévoit la réduction de la facture énergétique de 15% à l’horizon 2030. Ce qui permettra d’économiser plus de 228 G Wh par an.

Dans son rapport, le Conseil économique conseille l’extension de cette stratégie selon une approche sectorielle, régionale et sociale. Il signale néanmoins l’absence de fonds (publics et privés) dédiés au financement et appelle les collectivités locales à s’impliquer davantage par la promotion des chauffe-eau solaires et l’isolation thermique. L’accent est également mis sur l’accélération des initiatives dans le transport par la révision des schémas de circulation, la généralisation des véhicules peu énergivores, ainsi que par le retrait progressif des véhicules polluants ou en fin de vie. L’utilisation de leviers comme la prime à la casse et le bonus-malus écologique est conseillée. Là aussi l’intégration industrielle est vivement conseillée. Parmi les points soulevés, l’accompagnement des entreprises dans les secteurs de fabrication des matériaux spéciaux et des technologies permettant l’économie d’énergie électrique et thermique.

Assainissement liquide: La priorité aux prestataires marocains

Lancé en 2006, le Plan national d’assainissement liquide, doté d’un budget de 43 milliards de dirhams, concerne 260 villes et centres urbains. Ce qui totalise une population de 10 millions d’habitants. Avec 10.000 emplois directs, le secteur de l’assainissement représente un gisement important de création d’emplois verts (études, construction et exploitation des réseaux d’assainissement ainsi que les stations d’épuration).

Dans ce secteur, le Conseil insiste sur le renforcement des synergies entre les différents acteurs institutionnels tout en recourant en priorité aux compétences et aux opérateurs nationaux. Il est favorable à l’élaboration d’un plan d’assainissement rural pour l’habitat dispersé. Ce qui générerait un potentiel important d’emplois de proximité en particulier dans les techniques d’assainissement non conventionnelles. Une stratégie de dépollution industrielle est également recommandée. Le recours prioritairement aux prestataires et aux fournisseurs marocains devrait être obligatoire. Le Conseil recommande l’introduction de cette clause dans les contrats de gestion déléguée. Il est également pour la promotion et l’exportation du savoir-faire marocain dans les techniques d’assainissement à moindre coût, en particulier vers les pays qui ne peuvent supporter des tarifs d’assainissement élevés.

Déchets solides ménagers: Une réforme globale est nécessaire

Avec un budget global de 37 milliards de dirhams, le programme national des déchets ménagers a donné la priorité aux investissements et aux services d’exploitation des services de collecte et de mise en décharge contrôlée. En revanche, le budget relatif au développement des filières «recyclage et valorisation» ne dépasse pas 2% de l’enveloppe globale. Des études approfondies pour anticiper les besoins en compétences de la filière sont conseillées. En attendant, le volume des emplois dans la collecte et le traitement des déchets est estimé 10.750 postes directs. Pour le Conseil économique et social, ce secteur nécessite une réforme globale. Il recommande une stratégie nationale, des schémas directeurs régionaux et une gouvernance locale adaptée à la gestion des déchets solides. Des incitations au profit du secteur privé national sont nécessaires pour favoriser l’investissement dans les filières de «collecte, tri, recyclage, élimination et valorisation des déchets solides». Des financements publics-privés et un fonds dédié à la promotion de cette filière devraient être mis en place.

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