Conséquence la ville peut exproprier des terrains ou même des constructions qui se trouvent sur le tracé du futur tramway ou les occuper temporairement pour les besoins des travaux.
Toutes les propriétés privées situées sur le trajet de la première ligne, longue de 28 kilomètres, sont donc menacées d’expropriation.
Toutefois, c’est encore prématuré de dire quels sont les terrains visés et les biens immeubles à prendre. Une enquête foncière est en cours pour déterminer avec précision le type de terrains et leurs détenteurs (c’est très important de connaître les détenteur, en fonction de ce dernier on saura si c’est le tram qui change de trajet ou le détenteur qui dégage).
En fait, tout au long de la ligne, il y aura bien sûr des terrains privés mais aussi des terrains publics propriétés de l’Etat ou de la commune. Un cadre de la ville tempère: «La voie ferrée du tramway passera au milieux des voies concernées ou sur les côtés. Donc déjà nous sommes sur la voie publique. Mais pour des stations d’alimentation électrique ou autres dispositifs, une partie des trottoirs sera occupée».
Quoi qu’il en soit, la déclaration d’utilité publique du projet de tramway par le conseil de la ville fait partie de la procédure formelle dans pareils cas. «Et c’est aussi dans le but d’anticiper. Ce qui veut dire que les administrations publiques ne peuvent plus autoriser aucun projet, logement ou commerce, le long du tracé, essentiellement dans les endroits qui se trouvent sur la liste des titres fonciers concernés».
Les voies retenues sont:
Les boulevards SM 3 et SM 5 au quartier Sidi Moumen,
Okba Bnou Nafiî, Chouhada, Ali Yata, Ba Hmade, Mohammed V, Abdelmoumen, Modibou Keita, Panoramique, de la Mecque, des Préfectures, Anoual, Omar Al Khiyam, la Grande ceinture et Afghanistan.
Les rues Aviateurs et Loudaya.
La route de Bouskoura et la place des Nations unies.
Selon un premier diagnostic, quelque 28 biens immeubles sont en ligne de mire. Ils sont identifiés par leurs titres fonciers et ils accueilleront les futurs équipements de la première ligne du tramway. Sur ces 28 propriétés immobilières, 20 sont des terrains nus. Pour les autres, elles sont bel et bien occupées.
Il s’agit d’acquérir une bande sur le boulevard Okba Bnou Nafiî, actuellement occupée par une station-service, pour l’implantation des trottoirs au droit des quais. Même infrastructure sur le boulevard Ba Hmad en lieu et place de la société Suzuki. Idem pour une partie du boulevard des Préfectures, entre le carrefour Marjane et le pont ONCF, qui fait office de parking actuellement.
Dans la zone de l’université, un terrain de 400 mètres carrés est à acquérir en vue de la mise en place de la voirie et des trottoirs pour «conserver le double sens de la circulation routière». Pour ce qui est des terrains nus, la plupart accueilleront des postes de redressement, ou feront office de zones de remisage.
Extrait commenté d'un article de l'économiste