Les étiquettes électroniques dites "RFID" sont de plus en plus fréquentes sur les biens de consommation. Et parfois assimilées à des puces espionnes.
Selon des données de la Commission européenne, 2,2 milliards d'étiquettes RFID ont été vendues dans le monde en 2008, dont un tiers en Europe. Soit un marché mondial de 4 milliards d'euros, qui devrait atteindre 20 milliards d'euros en 2018.
Mais face à la méfiance et aux inquiétudes que suscite cette nouvelle technologie, la Commission doit proposer ce mardi des recommandations pour protéger les consommateurs.
Il faut dire que ces puces, qui peuvent être lues à distance et pourraient à terme remplacer les codes-barres, apparaissent désormais un peu partout :
- les péages de transport,
- les cartes de métro,
- les conteneurs de transport pour les pister le long de la chaîne d'expédition,
- les billets de spectacle pour les sécuriser...
- sous la peau de clients de discothèques qui se passent ainsi de cartes d'identité et de paiement.
Ces puces pourraient même permettre un jour au réfrigérateur de détecter qu'il n'y a plus de lait ou qu'il est périmé, et d'en commander directement au supermarché via internet.
Mais certains y voient aussi des puces espionnes dans la mesure où les données qu'elles contiennent peuvent être lues à l'insu de leur propriétaire. Et révéler ses habitudes de consommation, ses déplacements, voire des renseignements personnels, adresse ou date de naissance.
"Aucun Européen ne devrait porter une puce dans l'un de ses biens sans savoir précisément à quoi elle sert, avec la possibilité de la retirer ou de l'éteindre à n'importe quel moment", avait souligné récemment la commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Viviane Reding..
Les recommandations qu'elle doit publier visent à permettre aux consommateurs de contrôler les puces présentes sur les objets qu'ils achètent.
Bruxelles estime ainsi qu'elles devraient être automatiquement désactivées en magasin, sauf si le consommateur demande expressément à ce qu'elles restent actives.
La Commission, qui ne précise pas si elle prépare une législation dans ce domaine, appelle aussi à créer un logo européen commun signalant la présence d'une puce dans un produit, et à identifier clairement les lecteurs de puces, où qu'ils se trouvent.