Une équipe de chercheurs américains a identifié une nouvelle cible sur le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), un "talon d'Achille" qui pourrait permettre une percée dans la mise au point d'un vaccin.
Leur travail porte sur des anticorps neutralisants capables d'inhiber de nombreux types de VIH (A, B, C ,etc.) plus particulièrement répandus dans les pays en développement.
Pour infecter une cellule, le VIH a besoin de deux molécules, des glycoprotéines, présentes à sa surface. L'une d'elle, la gp120, lui sert à se lier à la cellule, et l'autre, la gp41, à fusionner avec elle. Ces éléments clés pour le VIH sont considérés comme de bonnes cibles pour un vaccin antisida. Un tel vaccin doit être capable de susciter une réponse du système immunitaire sous forme de production d'anticorps neutralisants par les cellules B (lymphocytes B).
Deux des anticorps neutralisants retrouvés, appelés PG9 et PG16, ne se liaient que faiblement à la gp120 et à la gp41 lors des tests classiques utilisant des formes solubles de ces glycoprotéines. Cependant, ils se révélaient capables de les neutraliser fortement lors de tests plus innovants réalisés avec le virus complet.