Chiffres :
- 2 100 opticiens essentiellement concentrés, à l’instar des médecins et autres pharmaciens, sur l’axe Casablanca-Rabat-Kénitra.
- 60 nouveaux opticiens arrivent sur le marché chaque année
- Les opticiens réalisent aujourd’hui un chiffre d’affaires journalier moyen de 20 000 DH.
Un nouveau projet de loi est en préparation pour réglementer ce métier. Les opticiens souhaitent être associés pour éclairer les politiques sur les réalités de leurs métiers.
Rôle des opticiens
La profession est déçue. L’article 5 du Dahir de 1954 autorise les opticiens à faire «l’examen subjectif de la vue appelée aussi l’optimétrie». Ce qui revient à dire que si les opticiens sont habilités à prendre la mesure de la vue, ils ne peuvent se baser sur cet acte pour une décision quelconque. Ils ne sont que des exécutants des ordonnances délivrées par les ophtalmologues. Et la législation en projet n’a rien changé dans ce domaine. Elle ne permet pas aux opticiens d’identifier les besoins des patients et de leur donner l’appareillage de vue adéquat.
Dans certaines petites villes, ils proposent, en l’absence d’ophtalmologues, des services à une population qui, le plus souvent, n’a pas les moyens de se faire consulter d’abord par un médecin spécialiste des maladies oculaires. Si la restriction des compétences est maintenue dans le nouveau texte, un large pan de la population sera privé de ces soins, selon un opticien de Rabat.
Concurrence de l’informel
La nouvelle loi devrait interdire d’exercer à quelque 600 «réparateurs de lunettes» qui, actuellement, sous couvert d’une activité purement mécanique, pratiquent dans l’illégalité des actes d’opticien en effectuant des mesures d’optométrie et en se transformant même en prescripteurs et vendeurs ensuite.
Ces réparateurs effectuent aujourd’hui les mesures d’acuité visuelle et leurs prestations sont remboursées par les compagnies d’assurance ainsi que les mutuelles alors qu’ils n’ont pas de qualification académique. Le texte disposera, dès son entrée en vigueur, qu’il sera procédé au retrait, dans le but d’assainir le secteur, des autorisations accordées à ces réparateurs par les communes. Ne pourront alors exercer le métier d’opticien que les personnes ayant un diplôme et une autorisation d’installation délivrée par le Secrétariat général du gouvernement (SGG). A ce propos, le syndicat des opticiens suggère que seuls soient remboursés les dossiers dûment remplis et cachetés par les opticiens diplômés répertoriés sur une liste qui peut-être mise à la disposition des assureurs et des mutuelles. Cette liste est actuellement disponible au SGG.
La mise en place d’un Chaînage
Pour les pharmaciens il est de 300 m à vol d’oiseau. Pour les opticiens aucune condition de distance entre magasins. Le syndicat des opticiens, attend une mesure dans ce sens pour réduire la concentration des opticiens.