Et cette réglementation a un aspect environnemental et vise à éliminer le HCFC.
Le HCFC est un gaz frigorifique à effet de serre avéré
A partir de janvier 2013, les quotas d’importation vont certainement se réduire.
Car il va falloir se préparer à une première échéance. L’objectif d’une élimination progressive commence par une réduction de 10% du HCFC en 2015.
Ayant ratifié le protocole de Montréal et la convention de Vienne en décembre 1995, le Maroc se doit donc de suivre la vague écologique. D’autant plus que Rabat a adhéré aussi au protocole de Kyoto en 2002. Le tout pour faire en sorte de maîtriser le taux d’émission à effet de serre.
Deux types de gaz sont déjà passés à la trappe: le R11 et le R12.
Considéré moins polluant par les experts, le R22, qui a remplacé les gaz de première génération, «n’est pas interdit». Mais il est soumis à son tour à une licence d’importation.
Dans le cas d’espèce, l’adoption de la voie européenne finirait par barrer la route au made in China en particulier. Surtout pour la climatisation résidentielle: de 180.000 à 220.000 unités selon des professionnels. Le Maroc figure dans la liste des nations visant à éliminer définitivement le HCFC (gaz frigorifique) en 2040. Date fixée aux pays en voie de développement par le protocole de Copenhague. Celui-ci accorde par ailleurs 10 ans de moins aux pays industrialisés pour abandonner un gaz jugé «nocif» pour la couche d’ozone.
Climat sévère
Le Sommet de la terre de 1992 a eu pour ambition première de protéger le climat planétaire. Le développement des scénarios climatiques pour le Maroc selon la méthodologie du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a donné des résultats «particulièrement sévères». «Si rien n’est fait à l’échelle planétaire, le Maroc connaîtra, à l’horizon 2020, une augmentation de la température moyenne annuelle, comprise entre 0,6 et 1,1 °C, et subira une réduction moyenne du volume annuel des précipitations de l’ordre de 4% par rapport à l’année 2000…», selon une présentation de l’expert Taha Belafrej. Elle a été faite en mai 2005 devant la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.