Des passagers de la SNCF en grève.

Le mouvement a commencé sur la ligne Angers-Le Mans-Paris. Entre 160 et 200 abonnés ont effectué le voyage vers Paris en arborant un badge "Abonnés en grève". Les voyageurs contestataires ont refusé de présenter leur carte d'abonnement aux contrôleurs.

La proposition de la SNCF d’une indemnisation de 100 euros a été refusée. Les passagers réclament deux semaines de forfait par abonné ce qui représentent une moyenne de 300 euros.

Le mouvement a fait tâche d’huile, plusieurs lignes s’y mettent :

La SNCF a revu sa compensation à la hausse. Elle propose dorénavant 200 euros en bons d'achats et le prix de leurs abonnements n'augmentera pas cette année.

Des comités de ligne seront créés sur tous les axes, avec des réunions trimestrielles, en associant Réseau ferré de France (RFF), le gestionnaire des voies ferrées.

Le "geste commercial" de la SNCF ne vise que les usagers quotidiens du TGV. Alors que seule la ligne Paris-Tours est classée dans la catégorie des lignes "malades", toutes les liaisons à très grande vitesse sont concernées…

En revanche, les autres abonnés (avec une réduction de 50 %) du TGV repasseront. Idem pour les abonnés quotidiens d'Ile-de-France et des TER en région. D'où la colère de l'Association des voyageurs des chemins de fer de l'Ouest (AVUC), qui a appelé à une grève nationale de présentation des billets dans les TER à partir de lundi, estimant que les réseaux régionaux ont été oubliés.

La SNCF, a présenté parallèlement un plan de "renforcement de la qualité" sur 12 lignes qui suscitent régulièrement des protestations de la part des usagers.

Le groupe public de transport ferroviaire s'engage notamment à améliorer "de manière progressive, durable et significative" la qualité de service et la régularité des trains sur ces lignes. Après avoir reconnu que ces lignes connaissent "des difficultés structurelles liées à une véritable 'crise de croissance'", il promet aussi d'améliorer l'information en situation "perturbée".

Parmi les 12 lignes concernées, qui se caractérisent entre autres, dit la SNCF, par :
Un trafic saturé,
Un matériel roulant en mauvais état
La "rigidité" de l'exploitation,

se trouvent :
Les RER

• A
  D

Les TER

• Lyon-Grenoble,
  Lyon-Dijon
  Paris-Chartres-Le Mans,

Les Intercités et Téoz

• Clermont-Ferrand-Paris
  Tours-Orléans-Paris,

Le TGV

• Paris-Le Mans-Tours.

Le plan annoncé par la SNCF, élaboré en concertation avec le ministère de l'Ecologie et des Transports, devrait s'étaler sur une période de 18 mois à 2 ans, explique la SNCF, évoquant sans plus de précision une "démarche d'amélioration industrielle".