L’équivalence des diplômes de l’Europe de l’est au Maroc

Un groupe de médecins dentistes lauréats en 2010 des universités de l’Europe de l’est fait pression sur le ministère de l’Education nationale.

Après un sit-in, ils ont occupé les locaux quelques jours plus tard.

La raison, les lauréats de la médecine-dentaire contestent une décision du ministère. Celui-ci «exige un stage pour obtenir l’équivalence du diplôme de docteur en médecine dentaire». Ils ont été ainsi contraints à poursuivre une formation à la Faculté de médecine dentaire.

Du coup, les diplômés d’Europe de l’Est réagissent en décidant de «ne pas achever ce stage».

Ces médecins-dentistes ne se sont pas arrêtés là. Le siège du ministère a été «occupé». Il ne sera abandonné par les contestataires qu’à condition «d’obtenir l’attestation d’équivalence, sans validation de la période de stage par le doyen de la Faculté de médecine de Rabat et de leurs superviseurs», indique le ministère de l’Education. Et qui précise qu’une telle démarche est «contraire à celle adoptée par d’autres lauréats des mêmes universités». Ces derniers auraient «accepté de suivre une formation similaire».

Les médecins dentistes auraient pu attaquer la décision du ministère de l’Education devant le juge administratif. Le recours pour excès de pouvoir contre l’Etat est possible. Il permet d’annuler l’effet d’une décision administrative considérée comme inique.

Reste l’équivalence, quoiqu’il y ait une réglementation, les commissions qui s’en chargent devraient informer sur sa démarche, ses membres, son bilan. Ne serait-ce que pour éviter les suspicions.

Il faut qu'ils se soumettent à ce test. Moi je connais quelqu'un qui était littéraire et un cancre de sa classe.

Il est parti en Russie et revenu avec un diplôme de pharmacien alors que des gens sur place crèvent la dalle pour avoir ce diplôme.

Pour moi ce test est un gage pour les patients. Il permettre de distinguer ceux qui ont fait de vraies études de ceux qui ont acheté leurs diplômes.

A mon avis, tout le monde doit passer cet examen et que ceux qui meritent d'être medecins le soient. mais le probleme c'est d'avoir son diplome en une année dite et n'avoir son equivalence que 2 ans apres voir plus, c'est ''hchouma'' s'il y'a un stage et test à passer que ca soit fait le plutot possible et ne pas faire attendre les gens plus qu'il en faut.
Aussi je vois qu'ils existent certains pays avec des diplomes reconnus au Maroc alors qu'ils ne le "meritent" pas vraiment et personne n'en parle; aussi des etudiants qui etudient dans des facultés privées en egypte ou autres et ils ont leurs equivalence en une journée et là aussi personne n'en parle; aussi comme nous le savons tous des bacheliers de moyenne modeste "reussissent" le concours d'entrée dans nos facultés de medecine et pharmacie au Maroc...etc et personne ne cherche si son medecin diplomé du Maroc a été un bon eleve au lycée ou pas s'il a été accepté en faculté de medecine par ses competences et capacité ou par son argent et pistonnage.
parlons objectivement et ne laissons pas les rumeurs nous aveugler. S'il ya un stage et test d'equivalence a passer que TOUT le monde le passe !!

Votre participation est très intéressante. Elle pointe les défaillances de l'état et de la société.

- Avoir l’équivalence 2 ans après le diplôme : C'est pour le moins scandaleux. L'état fabrique lui même des chômeurs. S'il y a un test à faire passer autant que ça soit à la rentrée. C'est un manquement de l'état

- Sur quel critères le Maroc reconnait les diplômes d'un pays tiers : la question mérite d'être posée.

- Le piston pour accéder à la faculté de médecine : ça c'est le premier mal du Maroc : LA CORRUPTION. Malheureusement ceux qui y accèdent sont capables de payer pour avoir le test de l’équivalence.


Comment faire pour que seuls ceux qui ont fait des vraies études (que ce soit au Maroc ou à l'étranger) puissent exercer : Une équation vraiment difficile.

Je ne remets pas en cause les diplômes venant de l'étranger. Il y avait une période où beaucoup de gens ont abusé de la précarité des russes pour acheter des diplômes en des temps records.

Même en France une affaire de faux diplômes pour des étudiants chinois avait éclaté. Ces étudiants achetaient leurs diplômes et ne parlaient pas correctement le français.

Si cet achat est possible en France, que dire du Maroc.

Moi j'ai assisté une fois à la réaction d'un dentiste en France pour quelqu'un qui a été traité au Maroc. Il n'a rien dis , mais dans ces yeux il se demandait : "mais bon dieu, pourquoi il a fait ça".

Je pense pouvoir annoncer une bonne nouvelle :

Désormais, l’équivalence des diplômes serait exclusivement du ressort du ministère de l’Enseignement supérieur. C’est une décision prise, jeudi, lors de la réunion hebdomadaire du conseil de gouvernement.

Car avant il fallait :

- passer, dans une première étape, par le département de l’Enseignement supérieur pour obtenir une équivalence dite scientifique de leurs diplômés correspondant à deux en vigueur au Maroc, même s’ils portent l’estampille des meilleures universités du monde.

- Voir du côté du ministère de la Modernisation des secteurs public afin d’obtenir une autre équivalence : Administrative cette fois ci. Un sésame nécessaire pour prétendre postuler aux concours qu’organisent les différents ministères .

Ceci se traduisait par une perte de temps conséquente. Et pour les plus modestes n'habitant pas proche de la capitale une saignée financière en plus.

Bravo pour cette décision.

A compter de la rentrée universitaire 2012-2013, l’Education nationale a décidé d’annuler l’équivalence du diplôme délivré, toutes filières confondues, par l’Institut de recherches et d’études arabes du Caire, relevant de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO).

Le ministère explique que les diplômes délivrés par l’Institut «ne remplissent pas les conditions nécessaires pour l’octroi de l’équivalence avec les diplômes marocains».

A noter que cet institut n’en est pas à sa première polémique. Il y a 3 ans, c’étaient aux autorités algériennes d’annuler l’équivalence, avec effet rétroactif. Une décision motivée par l’absence de critères scientifiques dans l’octroi de ce diplôme.