Source : l'économiste
Coût: 4,5 millions de DH
Une garantie de 10 ans pour la piste
D’ici le printemps prochain, Ouarzazate aura son complexe sportif d’athlétisme opérationnel. Les travaux de construction d’une piste de parcours ainsi que de certaines autres annexes débuteront au cours de la première moitié de décembre.
Les athlètes d’Ouarzazate ainsi que leurs clubs n’en peuvent être que ravis. Il a donc fallu plus de 11 ans avant que le département de la Jeunesse et des Sports ne décide d’injecter le montant de 4,5 millions de DH pour revivifier ce projet prometteur. Ceux qui s’adonnent à l’athlétisme dans la région se comptent par milliers. Les conditions climatiques et géographiques aident à ce que les athlètes en herbe aient de longs parcours à leur portée. Toutefois, certains connaisseurs font part quand même de craintes quant à quelques problèmes techniques. Le tartan, produit de la piste à mettre en place, serait en danger permanent. Et pour cause, les conditions climatiques sont à leur extrême que ce soit en hiver ou en été. D’où la nécessité de protéger la future piste.
Pour les responsables, la question a été déjà réfléchie. «Il y a d’abord la qualité du produit, mais aussi les garanties juridiques», a tenu à préciser Najib Moulay Teyeb, délégué de la Jeunesse et des Sports. En effet, la garantie va s’étaler sur une dizaine d’années.
Quelle valeur ajoutée pour ce complexe donc? A voir les conditions dans lesquelles exercent les athlètes des 3 clubs de la ville, l’on dira qu’il s’agit d’une infrastructure dont Ouarzazate avait vivement besoin. Ici, des athlètes de renom s’entraînent dans des étendues désertiques, certes utiles pour la condition physique, mais ne présentant aucun apport technique. Didi Touda en sait quelque chose. Elle, qui est désormais connue à l’étranger, n’a pas où développer ses compétences. «Nous n’avons devant nous que ces sentiers désertiques, aux côtés du barrage, dans la montagne, mais il faut surtout attendre une invitation de l’étranger pour pouvoir faire des entraînements techniques dans un endroit adéquat», réplique celle qui avait remporté la dernière édition du Marathon des sables. Pour savoir l’apport de ce complexe, il fallait être témoin du dernier meeting organisé le week-end dernier par le club Tarmigt d’athlétisme. Près de 300 athlètes en herbe et jeunes prometteurs étaient là pour prendre part à cet exercice ciblant la formation d’une pépinière.