6 ans après son lancement, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a amélioré le quotidien de plusieurs centaines de milliers de gens à Fès.
Aujourd’hui, le bilan fait état de plus de 550 millions de DH d’investissements, près de 600 projets opérationnels et 600.000 bénéficiaires dans 20 quartiers démunis ciblés par les programmes de l’INDH.
L’Initiative a permis de réduire le taux de pauvreté de 36 à 21% au niveau des communes rurales ciblées. Et pour booster ces chiffres, le Comité préfectoral de développement humain (CPDH) de la préfecture de Fès vient de lancer un appel à projets dans le cadre du programme transversal de l'Initiative au titre de l'année 2012.
Pour les responsables de ce Comité, les demandes de candidatures sont ouvertes entre autres aux chambres professionnelles, associations, et coopératives désireuses de bénéficier de l'appui aux projets dans le cadre de l'INDH.
Ainsi, pour les activités génératrices de revenus (AGR), à titre d’exemple, les projets peuvent être présentés par les coopératives, les associations et groupements d'intérêt économique ou sociétés de personnes appartenant à la population cible.
A noter que l'INDH soutient ainsi les AGR dont les projets ayant un coût budgétaire global estimé à 250.000 DH avec un maximum de 70 % du coût total. En outre, l’Etat fournit des mécanismes de suivi et d’évaluation aux porteurs du projet. Une fois celui-ci mis sur les rails, les bénéficiaires seront seuls maîtres et responsables de leurs entreprises et impliqués dans son développement. C’est pourquoi, ils doivent y participer en mettant eux aussi la main à la poche. En effet, le nouveau dispositif juridique exige des porteurs de projets un apport de 10% du montant en numéraire et 20% en nature.
Telle une entreprise, la société de personnes est soumise à l’audit des services spécialisés. L’Etat veut, donc, lutter contre la mortalité des projets. L’on veut aussi instaurer un management d’entreprise sociale selon un véritable cahier des charges où volonté rime avec savoir-faire et esprit d’initiative.
Le point commun de tous les projets est bien sûr la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale. S’agissant particulièrement des projets ayant "un impact fort et direct" sur la population, l'INDH peut procéder à un financement intégral. De fait, les projets, objets de candidatures, seront sélectionnés par le CPDH selon des critères bien précis dont la faisabilité, la pérennité, l'expérience, la participation des bénéficiaires et les résultats escomptés.
Pour rappel, le comité préfectoral avait approuvé 76 projets d’AGR au titre de 2011. Ce total a dépassé largement le nombre global de tous les projets AGR (43) financés au titre de la période 2005-2010. «Cette évolution en nombre est due essentiellement à l’adoption d’un dispositif de communication, de mobilisation et d’accompagnement des jeunes. Ces projets qui totalisent un coût global de 11 millions de DH, avec une contribution INDH de 7,25 millions de DH, bénéficieront directement à quelque 361 personnes, organisées dans le cadre de sociétés», a expliqué Mohamed Rharrabi, wali de la région et par ailleurs président du CPDH.
En tout cas, les nouveaux projets INDH au titre de 2012 devront apporter un plus aux populations vulnérables. En attendant, les dossiers de demande des candidatures peuvent être retirés de la division de l'action sociale (siège de la wilaya de Fès-Boulemane). Ils sont aussi disponibles sur le site Internet (www.indh-fes.ma).