Une mosquée pour le 18eme

La polémique avait un nom : les prières des rues (en fait 2 ou 3 rues dans toute la France) et c'était limité à la prière du vendredi (on le signale très rarement).

Les fidèles ne pouvant accéder aux mosquées des rues Myrha et Polonceau, dans le XVIIIe arrondissement, se retrouvent à prier dans la rue.

Récemment, le préfet de police de Paris Michel Gaudin a proposé aux responsables du culte musulman la mise à disposition d'une ancienne caserne dans le XVIIIe arrondissement pour pallier temporairement à la situation.

Ces derniers, dont le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), ont depuis visité les locaux de l'ancienne caserne de Clignancourt avec deux salles importantes, l'une de 1.200 mètres carrés, l'autre de 800 mètres carrés, et "les ont trouvés tout à fait appropriés", a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, dans une interview à l'AFP. Aussi, "il est convenu que le 16 septembre, ces locaux entreront en service".

A Marseille, où existent des problèmes identiques, "les concertations sont encore en cours, mais l'objectif reste le même: les prières de rues doivent disparaître", a-t-il relevé.

La plupart des musulmans sont d'accord que les prières dans la rue ne sont pas acceptables vue la gêne occasionnée au voisinage. Le problème initial c'est les hommes politiques qui bloquent les constructions des mosquées et récupèrent la situation que ça génère.

L'Etat et les représentants de la communauté musulmane ont trouvé mercredi 14 septembre un accord pour ouvrir dès vendredi une mosquée dans le nord de la capitale, destinée à faire cesser les prières de rue dans le quartier de la Goutte-d'Or, a annoncé la Grande Mosquée de Paris.

Une décision qui intervient à la veille de l'interdiction officielle de prier dans les rues sur l'ensemble du territoire national.

Cet accord a été conclu entre les préfectures de police de Paris et d'Ile-de-France d'une part, et d'autre part "les responsables des mosquées de la rue Myrrha et de la rue Polonceau dans le 18e arrondissement de Paris" et prévoit l'accueil boulevard Ney du "trop-plein de leurs fidèles", a indiqué le recteur de la Grande Mosquée, Dalil Boubakeur, dans un communiqué.


Selon le ministre de l'intérieur Claude Guéant , les nouveaux locaux accordés aux fidèles "offrent une surface de 2 000 m²" et seront "loués 30 000 euros par an, selon le prix fixé par l'administration, pour un bail de 3 ans qui s'achèvera en 2014".

Plus de 2.000 fidèles ont prié dans l'ancienne caserne du nord de Paris transformée en mosquée. Cette mosquée provisoire va pouvoir absorber les quelque 2.000 à 2.500 qui priaient à même les rues Myrha et Polonceau". Dans la caserne, les salles aménagées ne suffisent toutefois pas ce jour là. Dans la cour, les fidèles s'entassent.

Pour éviter que des musulmans ne soient tentés de prier dans les rues de la Goutte d'Or, les deux petites mosquées du quartier avaient été fermées ce vendredi.