L'épidémie de sida connaît une relative stabilité en France, depuis 2007, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Sur les quelque 5 millions de tests de dépistage réalisés en 2010, environ 10.800 ont révélé une contamination par le VIH et près de 6.300 personnes ont découvert leur séropositivité à cette occasion.
En 2008, les nouvelles contaminations étaient d'environ 7.000.
Ces chiffres signifient qu'"on n'arrive pas à faire reculer le nombre de nouveaux cas", a déclaré à Reuters Eric Fleutelot, directeur général adjoint de Sidaction.
Ceux qui sont les plus touchés : répartition des nouveaux cas dépistés en 2010
La région Ile-de-France : 44%
Guyane, Guadeloupe et Martinique : 9%.
"les populations vulnérables, gays et migrants, restent les plus touchées, avec une épidémie qui reste très active dans ces populations".
La proportion des jeunes de moins de 25 ans découvrant leur séropositivité est restée relativement stable entre 2003 et 2010 (environ 12%).
Celle des 50 ans et plus a significativement augmenté (de 12% à 18%).
Un dépistage trop tardif :
50.000 personnes en France ignorent encore qu'elles sont porteuses du VIH, selon des estimations.
De l'intérêt d'un diagnostic précoce : "Le dépistage, c'est le coeur du réacteur", insiste Olivier Denoue. En réduisant le délai entre la contamination et la connaissance du statut sérologique, la personne concernée est traitée plus rapidement. Et de cette façon "on coupe la chaîne des contaminations", puisque le traitement réduit le risque de transmission du VIH.
Les idées fausses persistent.
21% des personnes continuent de croire que le virus peut se transmettre par une piqûre de moustique,
13% dans des toilettes publiques
6% en buvant dans le verre d'une personne contaminée.