Des manif de protestation sur la qualité des transport à Casablanca

Une manifestation similaire à celle du 30 novembre a eu lieu le 2 décembre vers 20 h près de Bab Marrakech.

Des dizaines de Casablancais se sont rassemblés spontanément à la station de bus et ont de nouveau occupé la chaussée bloquant ainsi la circulation des véhicules.

Les bouchons dans les artères du centre-ville ont duré plusieurs heures avant que la police arrive à convaincre les manifestants à quitter les lieux.

A suivre ....

Bus et taxis: L’anarchie totale
Le transport urbain par bus. Voilà un service public qui ne s’améliore toujours pas. Depuis quelques jours, la ville se trouve paralysée par des mouvements assez particuliers de sit-in répétitifs. Ils sont menés, non par les employés du délégataire M’dina bus, mais par les passagers des bus. Ces derniers se rassemblent spontanément devant les bus (souvent le soir vers 20h) et les empêchent ainsi de circuler. Ils réclament une organisation urgente du service et protestent contre le manque flagrant des bus. La situation, telle qu’une émeute, provoque d’énormes bouchons, notamment au centre-ville.

Le réseau actuel des autobus a montré toutes ses défaillances. Service médiocre, parc vétuste, trajets longs, répartition très inégale…, autant de points qui fâchent. L’anarchie ne cesse de s’amplifier du côté des taxis aussi. Estimés à plus de 12.500, ils occupent aujourd’hui le tiers de la voirie dédiée à la circulation générale. La ville est, donc, appelée à faire un saut qualitatif et quantitatif dans le domaine des transports collectifs. Il est aussi question de développer un système de déplacement nettement plus performant, incluant des offres complémentaires en bus et pourquoi pas en tramway.

Automobiles: C’est déjà l’asphyxie!
La métropole souffre déjà d’une asphyxie automobile. Une situation alarmante qui impactent aussi bien l’économie que l’environnement et la qualité de vie. Le nombre de déplacements, tous modes confondus, est estimé à 11 millions par jour dont 6 millions à pied. Les deux roues motorisées effectuent près de 500.000 déplacements quotidiens, alors que les voitures individuelles, les taxis et les bus enregistrent 1,5 million de déplacements chacun. En 2030, il faudrait compter entre 13 et 15 millions de déplacements quotidiens. La saturation que connaît aujourd’hui la ville est due principalement à l’augmentation rapide du
parc automobile. Une croissance qui n’est pas accompagnée d’un développement des transports collectifs et des infrastructures.


http://www.leconomiste.com/article/889368-trafic-casablanca-le-pire-est-venir

Casa Transport essaye de faire rêver en attendant la fin du chantier :

En plus du tram, il y a les travaux d’accompagnement

Au total, 4.000 arbres seront alignés tout au long du tracé (30 km).

Le maître d’ouvrage prévoit également des aménagements adaptés aux personnes à mobilité réduite (trottoirs abaissés, dalles d’éveil, etc.) et un traitement amélioré des carrefours avec une signalisation moderne.

L’éclairage public sera aussi rénové

Les trottoirs et les places seront réaménagés et profiteront d’un nouvel éclairage d’ambiance.

Ces mesures d’accompagnement (dites travaux de façade à façade) se feront sur toute la ligne sur près de 90 hectares, pour un montant d’investissement de 100 millions de DH.

Cette phase a démarré sur plusieurs axes dont le boulevard Mohammed V. A ce niveau, le tronçon allant du marché central jusqu’à la place des Nations unies (800 m) sera piétonnisé et dédié exclusivement au tramway et aux piétons.

Outre la Place des Nations-unies, celle située en face de la gare ferroviaire «Casa voyageurs» sera également réaménagée. Ce qui devrait redonner aux Casablancais le goût du déplacement.

Le maître d’ouvrage, Casa Transport, vient d’entamer l’aménagement de cinq pôles d'échanges intermodaux (tramway et bus). Ils seront situés aux places Casa voyageurs, des Nations unies, au rond-point Bachkou et dans les quartiers Hay Mohammadi et des Facultés.