Il s'agit d'un gaz frigorigène, homologué en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, et qui pourrait remplacer le produit dominant actuel ("R134a") et permettre de limiter de 98 % l'impact de la "clim" automobile sur l'environnement.
Cependant, lors d'un accident qui la soumettrait à une forte chaleur et la mettrait en contact avec de l'eau, cette substance pourrait générer un acide mortel pour l'homme, affirme Mme Rivasi député EELV.
"On va remplacer un gaz toxique pour la planète parce qu’il émet beaucoup de CO2 par un autre produit qui est inflammable et très toxique en cas d’incendie au contact de l’eau. En cas d’accident, les conséquences seront dramatiques, à la fois pour le conducteur et pour les pompiers", prévient la députée, qui se base sur une étude publiée par une organisation écologiste allemande, en précisant que le choix de ce produit répond à un impératif de coût pour les constructeurs.
Selon France info, ce gaz réfrigérant s'enflamme à partir de 405 degrés. Or, dans un incendie automobile, la température peut monter, par endroits, à plus de 1 200 degrés. Il génère alors un autre gaz qui, mis en contact avec de l'eau, formera de l'acide fluorhydrique - "de l’eau qui peut provenir du liquide de refroidissement ou du lave-glace, ou, tout simplement, l’eau des pompiers pour éteindre le feu", précise la radio.
Le HFO-1234yf, développé par les firmes américaines Honeywell et Dupont, a été homologué en février dernier par l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA). General Motors, l'un des principaux constructeurs américains, faisait alors savoir qu'il utiliserait ce réfrigérant à partir de 2013.
En Europe, le produit a été retenu après un processus de validation mené par la Société des ingénieurs de l’automobile (SAE), qui représente les intérêts de tous les groupes du secteur automobile.