Accompagnement des entreprises par l'ANPME

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Les entreprises accompagnées par l’ANPME en 2011 ont mieux résisté à la crise et créé plus de postes d’emploi par rapport à celles qui ne le sont pas». C’est le constat présenté par Latifa Echihabi, directrice de l’ANPME (l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise), lors de la présentation des résultats de la 7e édition du baromètre de la situation d'affaires des PME bénéficiaires des programmes d'appui de l'ANPME, organisée par l'Agence et la Coopération technique allemande (GIZ).

Edité chaque année, ce baromètre permet de suivre l’impact des actions de l’ANPME et de rectifier le tir en cas de besoin.

L’enquête, menée durant le dernier semestre 2011 par le cabinet Sunergia, fait ressortir en effet une nette amélioration des indicateurs ventes, emploi et investissement des PME accompagnées par rapport à celles qui ne l’ont pas été.

L'échantillon de l'enquête (230 PME) est composé de deux groupes dont un expérimental (ayant participé aux programmes de promotion économique de l'ANPME) et l'autre de contrôle (n'ayant jamais été accompagnées).

Les PME du premier groupe enregistrent des scores supérieurs à ceux obtenus par le groupe témoin, sur la quasi-totalité des indicateurs observés, à savoir :
- la situation actuelle d'affaires,
- l'évolution de l'effectif, de la demande et des ventes ainsi
- le volume d'export et d'investissement,

	Entreprises accompagnées par l’ANPME	Entreprises non accompagnées
Qualifie sa situation actuelle de bonne	53%	16%
Juge les affaires bonnes	57%	30%
Des effectifs de salariés qui évoluent	60%	34%

Il en est de même pour d’autres indicateurs comme l’investissement, l’export…

Les résultats de l’enquête font également ressortir une nette évolution au fur et à mesure des éditions avec un score de 3,98 sur 5 en matière de crédibilité, modernisation et communication, en amélioration continue par rapport aux éditions précédentes du baromètre.

Introduit depuis 2006, ce baromètre, réalisé par un cabinet indépendant, permet de mesurer et d'analyser régulièrement l'évolution de la situation des affaires et des perspectives de développement des PME accompagnées, de mesurer le degré de satisfaction des entreprises clientes et cerner les contours d'image de l'ANPME.

A l’issue de la phase pilote de son projet «Soutien à l’entreprise», l’Anpme a dressé un premier bilan. Latifa Chihabi, directrice générale de l’ANPME a insisté sur «l’importance de mettre en place une véritable stratégie pour les petites et moyennes entreprises, pour rompre avec les initiatives temporaires, qui se sont souvent limitées à des actions pilotes». Concrètement, il s’agissait de déployer un processus d’accompagnement des jeunes chefs d’entreprise dans des domaines comme le marketing, la fiscalité, la relation avec des organismes comme la CNSS… Parallèlement, une opération de réseautage a permis de mettre en contact les entreprises et d’autres partenaires, notamment institutionnels, financiers ou encore les donneurs d’ordre. Cet effort technique a été accompagné d’un coaching personnalisé permettant de renforcer les capacités managériales des chefs d’entreprises, afin de disposer des outils pour prendre les mesures adéquates dans les situations difficiles. Cette phase du projet «Soutien à l’entreprise», financé par l’Agence du partenariat pour le progrès (APP) à hauteur de 10 millions de dollars, soit près de 85 millions de DH, «constitue un complément au programme Moukawalati qui n’a pas pu réaliser tous les objectifs escomptés», a-t-elle ajouté. Cette opération a bénéficié du soutien du réseau des guichets Moukawalati au sein des Chambres de commerce et d’industrie. Globalement, l’objectif est de favoriser la pérennisation des entreprises créées dans le cadre du programme Moukawalati et de l’INDH. «200 entreprises ont été ciblées durant cette phase d’une durée de 2 ans», a fait savoir Mourad Abid, directeur général de l’APP. Sur ce total, 193 entreprises ont pu finaliser tout le processus. 53% d’entre elles opèrent dans le secteur du commerce et services et 14% dans l’agriculture. «Plus de 3.200 actions de renforcement des capacités ont été mises en œuvre en faveur des jeunes entrepreneurs. Ce qui leur a permis d’augmenter leur chiffre d’affaires de 38% et le taux d’employabilité de 50%», a-t-il ajouté. Le ratio de la valeur ajoutée dans le chiffre d’affaires a été bonifié de 22%. «Des résultats satisfaisants», se félicitent les différents intervenants au programme. L’essentiel était de «réussir la transition du stade de la création à celui de la gestion de l’entreprise». Outre les avancées réalisées, l’évaluation de la phase pilote a aussi permis de dresser une série de remarques afin d’effectuer quelques recadrages. L’objectif est de procéder, après une évaluation d’impact, à une extension du projet à d’autres entreprises. Un maximum de 3.600 entités, nouvellement créées dans le cadre du programme Moukawalati et 1.800 dans le cadre de l’INDH pourront bénéficier de cette opération. Les équipes de pilotage de ce projet ont recommandé de «décliner les objectifs du programme en fonction du type d’entreprises». L’idée est d’éviter les approches standardisées et de procéder en fonction des besoins spécifiques. Parallèlement, elles appellent à «renforcer le positionnement des TPE sur des niches plus dynamiques afin d’éviter une concentration sur des marchés saturés». Cela devra passer par une approche selon les filières d’activité et une déclinaison régionale.

On parle des grands mais il y a des petites initiatives à signaler :

Pour solutionner le problème de l’emploi, des programmes d’appui ont été mis en place dans la région. L’expérience de la jeune association Souss Massa Draâ Initiative (SMDI) dédiée à l’accompagnement et à la création d’entreprises est concluante.

En 4 ans à peine, cette institution a validé 104 projets pour lesquels 100 prêts sont déjà débloqués.

Ces investissements devraient générer à terme plus de 380 emplois. C’est ce qui ressort du bilan de l’association SMDI. Selon son président Mohamed El Moudene, le prêt moyen par projet est de plus de 67.000,00 DH. Pour ce qui des emplois, la moyenne est de 3 par entreprise.

Concernant le taux de remboursement il se stabilise autour de 80%, précisent les représentants de l’entité. Dans son plan d’orientation à l’horizon 2013, SMD Initiative projette de disposer d’un fonds de prêt global de plus de 10 millions de DH et vise à octroyer plus de 60 prêts d’honneur par an.