La vente de médicaments à l'unité envisagé en France

Parmi les mesures envisagées pour lutter contre les dépenses de médicaments, la ministre va proposer la diffusion de médicaments à l'unité et non plus par boîte. C'est ce qui fait depuis 25 ans en Grande-Bretagne, ou dans des pays comme les Etats-Unis ou la Nouvelle Zélande. Là-bas, le médecin prescrit un soin et le pharmacien vous prépare juste ce qu'il vous faut de pilules.

« Chaque Français conserve en moyenne 1,5 kg de médicaments non utilisés dans son armoire à pharmacie ! C'est à la fois un gâchis et un danger, car cela favorise l'automédication à mauvais escient. Nous allons donc expérimenter la dispensation de médicaments à l'unité, et non plus par boîte, en commençant par certains antibiotiques, dans certaines régions », explique la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine dans les Echos.

Et d'ajouter : « Le médicament n'est pas un produit comme les autres. C'est pourquoi la bonne information des Français est déterminante. Pour la première fois, un site d'information grand public sur le médicament sera mis en ligne, et ce dès le 1er octobre 2013 ».

Le gouvernement cherche à lutter contre les médicaments contrefaits en informant mieux le patient.

Pour ce faire, le ministère de la Santé a lancé un nouveau site : http://www.medicaments.gouv.fr/

Il s'agit d'une base de données publique libre et gratuite.

Elle fournira des informations sur les spécialités pharmaceutiques bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché délivrée en France.

Objectif :  Mieux connaître la composition des médicaments, les conditions de prescription ou encore leur prix.

En détails, voici ce que le patient pourra retrouver sur cette application en ligne :

• des données sur la composition "qualitative et quantitative en substances actives"

• les conditions de prescription et de délivrance

• les indications thérapeutiques et "des informations de sécurité sanitaire"

• le prix de vente au public et le taux de remboursement des différentes spécialités

• le cas échéant, la date de suspension, de retrait ou d'arrêt de commercialisation.

Les données relatives aux médicaments retirés du marché ou qui ne sont plus commercialisés ne seront plus accessibles au terme d'un délai de deux ans.

La base de données, mise en place par un décret paru dimanche au Journal Officiel (JO), est l'application de l'article 8 de la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé.