Les 6 stations du plan azur

Saïdia, 2 ans de retard, la première à ouvrir

- Date de la signature de la convention : 27 août 2003
- Aménageur : Fadesa Maroc
- Superficie : 713 ha
- Capacité : 29 600 lits dont 17 000 hôteliers et 12 600 résidentiels
- Investissement prévu : 12 milliards de DH
- Infrastructures prévues : 29 unités hôtelières (hôtels, résidences et villages), marina, 3 golfs de 18 trous, promenade maritime de 6 km, activités commerciales, unités résidentielles (villas et appartements)
- Calendrier : ouverture de la première unité hôtelière en août 2007, reportée à juin 2008, puis à juin 2009
- Achèvement des travaux : 2018
- Actionnariat : Groupe Fadesa Maroc, filiale à 99% de Fadesa immobiliaria Espagne. En décembre 2007, Addoha acquiert 50% de Fadesa Maroc

Taghazout, La station maudite

- Date de la signature des conventions : Première convention en juillet 2002 (Dallah Al Baraka). Nouvelle convention en juillet 2006, amendée en décembre 2008.
- Aménageurs : Palais des Roses International jusqu’en mars 2004. Colony Capital/Satocan, depuis juillet 2006
- Superficie : 615 ha, ramenée à 294 ha en décembre 2008
- Investissement prévu : plus de 10 milliards de DH
- Capacité : 21 000 lits dont 16 000 hôteliers.
- Infrastructures prévues : 9 unités hôtelières, 13 unités résidentielles, 2 golfs de 18 trous, une médina, 3 clubs house, 5 beach clubs
- Calendrier : ouverture de la première unité hôtelière en 2009, reportée à juillet 2010. Chantier arrêté
- Achèvement des travaux : fin 2016
- Actionnariat : Dallah Al Baraka jusqu’en mars 2004. Colony capital/Satocan depuis juillet 2006


Mogador, Marocanisée et bouchées doubles

- Date de la signature de la convention : 17 février 2004
- Aménageur : Saemog
- Superficie : 580 ha
- Capacité : 10 600 lits dont 6 800 hôteliers et 3 800 résidentiels
- Investissement prévu : 5,6 milliards de DH
- Infrastructures prévues : 11 unités hôtelières et 150 maisons d’hôtes, 3 golfs de 18 trous, commerces, villas
- Calendrier : ouverture de la première unité hôtelière début 2011.
- Achèvement des travaux : 2016
- Actionnariat : Thomas et Piron, l’Atelier, Rsima et Cobert Corco, initialement. Aujourd’hui, 20 % : Alliances et H-Partners (BCP et AWB), 48% Risma, 32% T Capital (CFG)


Lixus, Marocanisée et bouchées doubles

- Date de la signature de la convention : 15 octobre 2004
- Aménageur : Salixus
- Superficie : 461 ha
- Capacité : 12 000 lits dont 7 500 hôteliers et 4 500 résidentiels
- Investissement prévu : 5 milliards de DH
- Infrastructures prévues : 2 unités hôtelières, 2 golfs de 18 trous, commerces, port de plaisance, parc forestier, villas et appartements
- Calendrier : ouverture de la première unité hôtelière début 2011. Golf finalisé. Villas livrables en 2010.
- Achèvement des travaux : 2016
- Actionnariat : Thomas et Piron, l’Atelier, Rsima et Cobert Corco, initialement. Aujourd’hui, 83,5 % : Alliances et 16,5% : H-Partners (BCP et AWB).


Mazagan, Deux ans de retard, la deuxième à ouvrir
- Date de la signature de la convention : 22 juillet 2004, amendée le 24 mai 2006
- Capacité : 7 600 lits dont 3 700 hôteliers et 3 900 résidentiels
- Investissement prévu : 6,3 milliards de DH
- Infrastructures prévues : 4 unités hôtelières, 2 golfs de 18 trous, un centre de congrès, animations, unités résidentielles (villas et appartements)
- Calendrier : ouverture de la première unité hôtelière octobre 2009.
- Achèvement des travaux : 2018
- Actionnariat : Kerzner international, CDG, Somed, Mamda/Mcma


Plage blanche, Celle qui ne sera peut-être pas construite

- Date de la signature de la convention : septembre 2007
- Aménageur : Fadesa Maroc
- Superficie : 461 ha
- Capacité : 30 000 lits
- Investissement prévu : plus de 10 milliards de DH
- Calendrier : ouverture de la première unité hôtelière en 2012. Les travaux devaient être lancés début 2009, mais ne l’ont pas été.
- Achèvement des travaux : 2017
- Actionnariat : 50% Addoha, 50% Fadesa Espagne

A savoir
Sur les 6 stations programmées, seules 4 tiennent la route : Taghazout à l’arrêt et démarrage des travaux improbable pour Plage blanche.
Alliances, Addoha…, l’arrivée de grands groupes marocains a permis d’assurer la continuité des projets en cours. Seule Mazagan est construite par un groupe étranger.

Retour de l'actuel ministre du tourisme sur la situation du plan Azur dans une interview avec l'économiste

- Une reconfiguration du modèle économique du plan Azur, avec la CDG, Smit et un opérateur a été mise en place. Est-ce une façon de sécuriser les investissements?

- Le problème du plan Azur est que les projets s’étalaient sur des années et dont la rentabilité était à long terme. Au début, on l’a fait par phases: réaliser la 1re, rentabiliser et passer à la suivante. La 1re étape n’étant pas viable, plusieurs opérateurs s’étaient retirés. Même les banquiers étaient devenus assez frileux par rapport aux crédits dans le tourisme. Cela a créé le problème de la masse critique. Pour cela, nous allons passer à un autre modèle et réaliser toute la station en même temps. Ainsi, nous aurons la masse critique tout de suite et l’aérien suivra. Nous pourrons alors avoir la capacité litière conséquente et le nombre de touristes. C’est le nouveau modèle d’opérationnalisation du plan Azur. C’est pour cela que nous avons fait entrer des institutionnels qui peuvent apporter des contributions à long terme comme la CDG. Nous avons créé le FMDT, le Fonds marocain de développement touristique, qui a repris les parts de la Smit et va contribuer à hauteur de 10, 20 ou 30%. L’idée est que l’Etat soit là pour assurer la bonne exécution des projets et, en même temps, rassurer les investisseurs. Car, le modèle économique de la Vision 2010, avec le secteur privé qui le réalise, n’a pas marché. Aujourd’hui, c’est un autre modèle. S’il y a un désistement, c’est le FMDT qui mettra la main à la poche.

- Mais sur le long terme, ce modèle est-il viable, sachant que les opérateurs ne sont pas des professionnels du secteur?

- Nous créons des sociétés qui prendront en charge la gestion de ces stations. Il faut reconnaître que la CDG a fait pas mal de choses dans le domaine touristique.


- Saïdia ne marche pas. A part l’été, la station est totalement déserte. La saisonnalité n’est-elle pas un handicap pour elle par rapport à ses concurrentes de la Méditerranée?

- Effectivement, c’est un handicap. C’est pour cela que dans la Vision 2020, nous avons créé les territoires touristiques qui prévoient des activités, de l’animation et la diversité pour réduire la saisonnalité de la Méditerranée marocaine. L’idée est d’aller vers une configuration des territoires, avec plus d’offres et de diversification. Il est impératif de créer des espaces de divertissement et d’animation si nous voulons dépasser la saisonnalité. Il n’y a pas de raison que la Méditerranée ne soit pas basée sur 6 ou 8 mois ou plus.