50 propositions pour rendre les jeunes plus autonomes. Quelques propositions :
L'autonomie financière des jeunes.
Une "dotation d'autonomie" pour améliorer l'accès à une formation ou à un emploi. L'idée est de donner les moyens aux jeunes d'exercer librement un droit à l'erreur, fait de tâtonnements et d'expérimentations.
Entre 15 et 18 ans, les jeunes pourraient ouvrir "un compte de dotation, abondé par l'Etat en fonction de la situation de leurs parents". Le coût de cette mesure qui concernerait 700 000 jeunes par an serait de 1,6 à 2 milliards d'euros. Il permettrait, dans le cas le plus favorable de l'hypothèse présentée, de doter un jeune de 4 000 euros à 18 ans. "Un complément universel" est envisagé (un abondement de 1 000 euros à 18 ans pour tous les jeunes), tout comme "un complément sous forme d'avance remboursable", c'est-à-dire un prêt de l'ordre de 10 000 euros pour tout jeune à partir de 18 ans. Remboursé plus tard, "lorsque la situation professionnelle sera stabilisée", cet emprunt permettrait de financer une recherche d'emploi, une formation, un permis de conduire ou un projet…
Une aide spécifique pour les jeunes sans emploi ou sans formation, un complément de ressources pour les étudiants ou un prêt pour financer un projet.
Pour les jeunes qui travaillent, mais sans possibilité de bénéficier du RSA, deux options :
- Un bonus par heure travaillée (un milliard d'euros).
- L'ouverture du RSA aux jeunes qui peuvent justifier d'une activité professionnelle continue pendant un an (de 200 à 500 millions d'euros).
Orientation scolaire et professionnelle
Le but recherché est de sortir de l'"orientation sélection" qui envoie les élèves sur des voies sans retour. Comment ? En prônant la mise en place d'un processus au long cours où l'expérimentation et le droit à l'erreur auraient toute leur place, et qui permettrait à tout jeune de construire son parcours.
Pour y parvenir, on propose davantage de cohérence dans l'organisation du système d'orientation, reprenant l'idée de mettre en place un "service public d'orientation territorialisé", qui pourrait prendre la forme d'une agence, et en responsabilisant les acteurs. L'idée de sanctionner les établissements d'enseignement supérieur qui ne publierait pas leurs résultats en termes d'insertion professionnelle de leurs étudiants est notamment évoquée.
Insertion professionnelle des jeunes
Tout jeune quittant le système scolaire sans le bac devrait se voir proposer une solution dans les 3 mois. Ce serait "une obligation de résultat" pour les pouvoirs publics, et les jeunes de 16 à 18 ans auraient également l'obligation légale de "préparer leur entrée dans la vie active". Quant aux maires, leur responsabilité d'"aller au devant des jeunes sans emploi et sans formation qui ne demandent rien" devrait être reconnue.
On propose également d'accompagner la recherche d'emploi des jeunes diplômés qui n'ont aucune expérience professionnelle de plus 2 mois au bout d'un an.
Globalement, une meilleure insertion professionnelle des jeunes passe par le développement de l'alternance à tous les niveaux. Objectif : 15 % d'une classe d'âge d'ici 2015. Pour y parvenir, plusieurs pistes sont évoquées, dont la réforme de la taxe d'apprentissage, mais la commission n'envisage pas d'instaurer des quotas ou une augmentation du taux légal de salariés en alternance par entreprise de 3 % à 5 %.
Enfin, sur une autre question importante, celle de la participation citoyenne des jeunes, on propose la création d'un "Sénat des jeunes" et d'atteindre "d'ici 2015, l'objectif de 10 % d'une classe d'âge (70 000 jeunes) en service civique".