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 La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié

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MessageSujet: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeLun 25 Juil - 16:59


Le gouvernement a transmis aux syndicats un projet d'arrêté divisant par deux le nombre de métiers "en tension" ouverts aux étrangers non ressortissants de l'Union européenne.

Il s'agit de circonscrire cette liste aux métiers les plus qualifiés ou les plus spécifiques, correspondant à des besoins significatifs de main d'œuvre" impossibles à pourvoir à court terme avec des travailleurs présents en France, explique le courrier de la Direction générale de l'emploi (DGEFP) envoyé aux syndicats.

Interrogé, le ministère du travail a indiqué que la liste, soumise aux syndicats, pouvait encore être modifiée et qu'elle serait définitivement arrêtée dans la première quinzaine d'août.

Le gouvernement avait annoncé dès ce printemps son intention de revoir cette liste qui datait de 2008 et comprenait une trentaine de métiers donnant droit à des visas de travail.

Dans la nouvelle liste, des métiers du BTP et de l'informatique disparaissent.

Chaque année, quelque 20.000 visas de travail sont délivrés, une bonne partie étant des changements de statut pour des personnes déjà présentes sur le territoire comme les étudiants.



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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeLun 25 Juil - 17:44

La listes des métiers actuels : http://www.immigration.gouv.fr/spip.php?page=dossiers_det_imm&numrubrique=286&numarticle=1409

Cette liste comprend en outre une nouvelle disposition qui permettra aux régions de l'adapter en fonction de leurs besoins spécifiques. Les préfets pourront en effet décider désormais ne pas retenir certaines familles de métiers de la liste si ces métiers ne sont pas en tension sur leur territoire. Ils pourront même "se contenter d'un seul métier" s'ils le veulent, souligne ainsi Les Echos.

Sont désormais retirés de la liste des métiers comme agent d'assurance, installateur d'ascenseur ou géomètre, pour lesquels l'immigration par le travail était déjà quasi inexistante. Les restrictions les plus importantes concernent surtout les secteurs de l'informatique et du BTP. "Les postes de chargés d'études, de chefs de chantier et de conducteurs de travaux sortent ainsi de la liste, qui n'inclut plus, dans ce secteur phare, que le poste de dessinateur", explique ainsi le quotidien Les Echos.

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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeVen 12 Aoû - 20:55

La nouvelle liste publié au journal officiel, vendredi 12 août : http://www.scribd.com/doc/62150588/decret

Cette liste des métiers dits "en tensions", donnant droit à un visa de travail, ne concerne pas les étrangers se trouvant déjà en France de manière régulière, ni les ressortissants des pays avec lesquels la France a signé des accords de gestion concertée des flux migratoires, comme la Tunisie ou le Sénégal.

Parmi les métiers qui disparaissent de la précédente version datant 2008, ceux qui concernent le bâtiment et travaux publics (BTP) ainsi que l'informatique. Les familles de métiers toujours ouverts aux étrangers hors-UE sont les suivantes :

- Cadre de l’audit et du contrôle comptable.
- Conduite d’équipement de fabrication de l’ameublement et du bois.
- Conception et dessin produits mécaniques.
- Inspection de conformité.
- Dessin BTP.
- Marchandisage.
- Ingénieur production et exploitation des systèmes d’information.
- Conduite d’équipement de transformation du verre.
- Téléconseil et télévente.
- Pilotage d’unité élémentaire de production mécanique.
- Conception et dessin de produits électriques et électroniques.
- Intervention technique en méthodes et industrialisation.
- Conduite d’équipement de production chimique et pharmaceutique.
- Intervention technique en ameublement et bois.



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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeVen 23 Sep - 0:33

Il semble que le court terme l'a emporté dans ce dossier. Les conséquences de cette décision mal anticipée mal cordonnées commencent à apparaitre :

En raison de plusieurs textes publiés ces dernières semaines, nombre de diplômés, notamment de grandes écoles, ayant déjà une promesse d'embauche, ne peuvent signer leur contrat de travail.

Le gouvernement avait-il anticipé de telles conséquences ? De jeunes diplômés des écoles les plus prestigieuses telles HEC ou Sciences Po, disposant déjà d’une promesse d’embauche d’un grand cabinet de conseil international, à 40.000 euros de rémunération annuelle, qui se retrouvent dans l’incapacité de signer leur contrat de travail ou de créer leur entreprise...

C’est pourtant ce qui est en train d’arriver à bon nombre d’entre eux. Plus précisément ceux qui sont étrangers non ressortissants de l’Union européenne. Et malgré les conventions bilatérales signées avec de nombreux pays, notamment du Maghreb, les nouvelles dispositions du ministère de l’Intérieur permettent à l’administration de compliquer les démarches de changement de statut des étudiants étrangers.

Pourtant, il y encore quelques mois, l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur, Valérie Pécresse, avait déclaré, dans le cadre du G8-G20, vouloir attirer les meilleurs et mieux "sélectionner" les étudiants étrangers (La Tribune du 11 mai 2011). Et le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, de rappeler que "la mobilité étudiante devient un enjeu majeur dans la compétition économique mondiale et un élément essentiel de l'accès à l'excellence". Le travail interministériel aurait semble-t-il fait défaut sur ce point.

Aujourd’hui, la France est la troisième destination derrière les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, avec 278.000 étudiants étrangers (+ 73% entre 1999 et 2009), soit 12% de ses étudiants. Les plus gros contingents venant du Maroc, de Chine et d'Algérie.

Trois obstacles

Ce sont d’ailleurs les étudiants marocains, les plus nombreux, qui sont particulièrement touchés par la politique de restriction de l’immigration professionnelle menée par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant. La circulaire émise le 31 mai dernier par les ministres de l’Intérieur et du Travail à destination des préfectures de région et de département durcit les conditions de délivrances des autorisations de travail et alourdit les procédures de changement de statut (le CDS est nécessaire pour passer du statut d’étudiant à celui de salarié) auquel les étudiants étrangers non ressortissants de l’UE doivent se soumettre.

"Ce qui n’était auparavant qu’une formalité de trois semaines nécessite désormais deux à trois mois d’attente ! Tous les motifs sont bons pour allonger les procédures", témoigne cette jeune diplômée tunisienne de l’Ensae (Ecole nationale de la statistique et de l’administration). L’inadéquation du diplôme avec l’emploi proposé est très souvent avancé. Autre obstacle, l’arrêté restreignant la fameuse liste des 14 métiers ouverts aux étrangers non européens dont certains intitulés ferme la porte aux jeunes diplômés notamment d’écoles d’ingénieurs. Enfin, un arrêté du 8 septembre "porte les ressources nécessaires à l’obtention d’un titre de séjour étudiant de 460 euros à 620 voire 770 euros par mois", pointe ce jeudi dans un communiqué la Confédération étudiante.

Actions collectives

Cette situation ubuesque, considérée par les écoles, les universités et les entreprises recruteuses comme un non sens au vu des sommes investies par l’Etat par étudiant, du manque à gagner futur en matière de cotisations salariales et de l’aspect contradictoire avec l’esprit de la loi de 2006 relative à l’immigration et à l’intégration.

De nombreux étudiants de l’Essec, l’ESCP, HEC, Sciences Po, Centrale Lyon, Paris XI ou encore des Ponts se sont constitués en collectif. Les présidents de la Conférence des grandes écoles (CGE) et celui de l’Association française des entreprises privées (Afep), Pierre Tapie et Maurice Lévy, ont écrit un courrier à Claude Guéant cet été, mais la réponse du ministre rappelant vouloir donner "la priorité des demandeurs d’emploi déjà présents sur le marché du travail français" et viser avant tout la perspective d’un retour des étrangers dans leur pays d’origine n’a pas convaincu.

Mercredi, lors de sa conférence de presse de rentrée, la conférence des présidents d’université (CPU) s’est associée à la démarche de la CGE et de l’Afep et s’est déclarée contre "toute mesure qui aurait pour objet ou effet de restreindre" la possibilité, expressément prévue par la loi, qu’ont les étudiants de rester en France pour démarrer leur vie professionnelle. Le président de la CPU, Louis Vogel a au passage dénoncé le fait que la circulaire Guéant-Bertrand détruisent les conventions passées avec des universités étrangères.

CGE, CPU et collectif étudiant s’attellent actuellement à recenser les cas. Selon Pierre Tapie, "il y a quelques dizaines de cas avérés connus à ce jour mais sont potentiellement concernés les 8.000 diplômés étrangers non européens qui sortent chaque année des grandes écoles". Une fois les dossiers constitués, la cause des étudiants concernés sera plaidée en plus haut lieu.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20110922trib000651105/grandes-ecoles-les-jeunes-diplomes-etrangers-interdits-de-travail.html

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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeJeu 6 Oct - 21:54

La multiplication des cas de jeunes diplômés empêchés de recrutement par la circulaire Guéant-Bertrand va-t-elle faire plier le gouvernement ?
Ils sont de plus en plus nombreux, jeunes diplômés bac+5 étrangers non ressortissants de l'Union européenne mais aussi recruteurs, à se heurter à la nouvelle réglementation en vigueur. Diplômés des écoles les plus prestigieuses, pré-embauchés par les plus grands cabinets de conseil, rien n'y fait : l'administration rechigne à leur délivrer un changement de statut (CDS), sésame nécessaire pour pouvoir signer un contrat de travail. Motif : les recruteurs doivent privilégier les diplômés français sauf sur les métiers dits "en tension".

À l'origine, plusieurs obstacles réglementaires. Tout d'abord la circulaire émise le 31 mai par les ministères de l'Intérieur et du Travail qui enjoint les préfectures de durcir les conditions de délivrance des autorisations de travail et alourdit les procédures de CDS auxquels les étudiants étrangers non européens doivent se soumettre. Ensuite, la liste des métiers ouverts aux étrangers non européens a été réduite cet été. Enfin, un arrêté du 8 septembre porte les ressources nécessaires à l'obtention d'un titre de séjour étudiant de 460 euros à 620 voire 770 euros par mois...

Depuis la rentrée, dans le sillage des étudiants étrangers, désormais constitués en "Collectif du 31 mai", les recruteurs (Association françaises des entreprises privées notamment), la conférence des grandes écoles puis celle des présidents d'université ont exprimé leur incompréhension et l'esprit contradictoire de la circulaire avec la loi de 2006 relative à l'immigration et à l'intégration. Dernière réaction en date, celle de la ministre du Budget Valérie Pécresse, saisie par des étudiants d'HEC, a écrit à son collègue de l'Intérieur, Claude Guéant, indique son entourage, confirmant une information de l'agence spécialisée AEF. Dans son courrier, l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur, constate que si les préfets peuvent délivrer ou non une autorisation de travail, dans la "plupart des cas" qui lui ont été présentés, "c'est un refus d'autorisation qui a été opposé aux demandeurs".

La ministre estime que "selon les termes de la circulaire, le refus est justifié si 'l'emploi visé ne nécessite pas de qualifications particulièrement élevées', ce qui n'est évidemment pas le cas pour les emplois proposés aux diplômés de master 2 (bac+5), ni a fortiori aux diplômés de nos grandes écoles". Rappelant que ces jeunes diplômés "représentent des atouts importants pour les entreprises qui souhaitent les recruter et donc pour notre pays", elle alerte sur le fait que "si une telle situation devait perdurer, elle ne serait pas non plus sans conséquence sur l'attrait de nos grandes écoles et de nos universités à l'étranger." De fait, en mai dernier, Valérie Pécresse avait insisté sur la nécessité d'attirer les meilleurs étudiants étrangers. De son côté, le Medef dit "respecter l'esprit de la circulaire" tout en précisant que celle-ci doit être appliquée dans un état d'esprit ouvert afin que les entreprises françaises, dont beaucoup sont internationales, ne soient pas pénalisées. Le patronat invite à "regarder les cas particuliers" et à "agir avec discernement".


Pas de quoi cependant faire plier la place Beauvau qui, contactée, indique que "la circulaire ne sera pas réécrite", car elle rappelle "les règles existante", à savoir la loi de 2006. Celle-ci précise, explique-t-on au ministère der l'Intérieur, que l'autorisation de séjour de 6 mois suivant l'obtention du diplôme doit être accordée à ceux qui "souhaitent bénéficier d'une première expérience professionnelle en France et dans la perspective d'un retour dans le pays d'origine". Et de rappeler au passage que "le taux de chômage chez les ressortissants étrangers est de 23 %". Une interprétation qui ne satisfait ni les recruteurs, ni les formateurs, ni les étudiants, l'obtention d'un diplôme, a fortiori un bac+5, étant le meilleur rempart contre le chômage, comme le Céreq (centre d'études et de recherches sur les qualifications) l'a encore récemment rappelé.

Par ailleurs, estime ce directeur de grande école, la circulaire ne respecte justement pas l'esprit de la loi de 2006 puisque cette dernière est généralement promue auprès des jeunes diplômés étranger comme une protection "dès lors que l'on peut leur proposer un contrat de travail" pour une première expérience. Faute de réécriture de la circulaire, l'administration pourrait être invitée à faire moins de zèle...
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeJeu 13 Oct - 14:44

La politique du gouvernement sur le sujet est de plus en plus cohérentes. En plus de rendre plus que difficile le passage de statut étudiant au statut salarié. Là, elle va en amont les empêcher de venir étudier carrément.

Les autorités françaises durcissent les conditions d’accès aux études en France. La France vient de relever de 70 à 100% d’une bourse de gouvernement français les ressources financières minimales pour l’obtention d’un titre de séjour en France pour poursuivre ses études en France (Ce qui revient à 620€ au lieu de 460€ mensuellement).

Une « mesure indigne » selon l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) qui appelle à son retrait immédiat.


Un décret datant du 6 septembre, en application de la loi sur l’immigration du 16 juin dernier vient en effet renchérir le coût des études pour les étudiants étrangers.

Tout étudiant étranger doit attester qu’il dispose « de 5 500 euros (environ 60 000 dirhams) sur un compte en banque » avant d’espérer obtenir un titre de séjour en France. Soit 1 500 euros supplémentaires par rapport à 2010.

L'UNEF, ainsi que l'UEAF (l'Union des étudiants algériens de France) et l'Union des étudiants vietnamiens en France (UEVF) « dénoncent fermement une politique qui fait de la fortune personnelle un critère d'entrée sur le territoire ».

Ces organisations exigent « l'égalité des droits entre étudiants étrangers et étudiants français sur tous les plans : la fin du critère de nationalité pour les bourses sur critères sociaux (et) un titre de séjour pluriannuel pour l'ensemble des étudiants étrangers ». Mais elles réclament avant tout, « le retrait immédiat » de cette « mesure indigne » qui porte la signature du ministère de l’Intérieur.

Le Ministère de l’Intérieur a précisé que seuls les nouveaux étudiants seront soumis à l’augmentation de ces ressources et que les étudiants déjà en France ne devraient pas craindre ce décret et que les préfectures ne seraient pas trop regardantes. MERCI QUI ?

Je suis consterné de voir l’état jouer de l’avenir de ces étudiants pour une élection.


Dernière édition par Admin le Mar 20 Déc - 16:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeMar 18 Oct - 21:46

Recrutement d'étudiants étrangers : léger déblocage en vue

Après recensement, 152 dossiers de refus de recrutement par l'administration ont été transmis à Claude Guéant.

La publicité grandissante faite autour des difficultés de recrutement des jeunes diplômés étrangers a, semble-t-il, incité le ministère de l'Intérieur à plus de souplesse. La circulaire du 31 mai des ministères du Travail et de l'Intérieur précisant la loi de 2006 relative à l'immigration et à l'intégration, la hausse des conditions de ressources nécessaires à l'obtention d'un titre de séjour étudiant, ainsi que la restriction cet été de la liste des métiers ouverts aux étrangers non européens ont durci les conditions de changement de statut des diplômés étrangers (latribune.fr du 22 septembre 2011).

Depuis la rentrée, nombre d'entre eux n'ont pu signer leur contrat de travail. "Cette circulaire est un retour en arrière", a jugé mardi Pierre Tapie, président de la conférence des grandes écoles (CGE) lors d'une conférence de presse. Et de rappeler que, outre un visa de droit de 6 mois pour chercher un emploi, la loi prévoit que les diplômés au grade de master (bac + 5) puissent obtenir un visa de travail en cas d'emploi qualifié (au minimum 1,5 fois le smic). "Nous demandons à ce que le visa de travail ne soit plus soumis à renouvellement en fonction des conditions d'emploi en France", a insisté Pierre Tapie estimant que, au regard des sommes investies dans l'enseignement supérieur, la France ne peut pas renvoyer des ingénieurs indiens sous prétexte que des BTS informatiques sont sans emploi... La CGE demande à ce qu'une "décision interministérielle complémentaire écrite soit prise" afin de rassurer les pays étrangers.

Conséquences mésestimées

A ce jour, le ministère de l'Enseignement a transmis place Beauvau 152 dossiers "complets" de refus recensés par la CGE (dont 9% issus de diplômés d'universités) sur 500 dossiers reçus. Mais les étudiants concernés, regroupés au sein du Collectif du 31 mai, seraient beaucoup plus nombreux. Déjà, une trentaine de dossiers auraient été débloqués au cas par cas. Reçu au ministère de l'Intérieur mardi après-midi, Pierre Tapie estime que l'"on est en bonne voie". Le ministère de l'Intérieur, qui n'avait pas anticipé de telles conséquences, a manifestement saisi que la compétitivité et l'attractivité de la France sont en jeu. Si la France accueille toujours plus d'étudiants étrangers (284.659 en 2010-2011 soit 12% de ses étudiants), elle a perdu sa troisième place comme pays d'accueil en 2009 au profit de l'Australie, selon les derniers chiffres de Campus France (latribune.fr du 14 octobre 2011).
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeLun 14 Nov - 19:10

Interrogée à Casablanca sur la très controversée circulaire Guéant qui ne permet plus aux diplômés étrangers en France de passer au statut de salariés, Nadine Morano a estimé qu’il faut encourager ces jeunes à faire profiter leurs pays respectifs des formations et métiers qu’ils sont en train d’apprendre.

«Je cite un exemple significatif: nous formons de jeunes médecins originaires du Bénin et il était inacceptable que ces jeunes-là ne rentrent pas au pays pour y exercer leur métier. Nous avons plus de médecins béninois en France qu’au Bénin! On n’a pas vocation à piller les cerveaux des autres pays».
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeMer 30 Nov - 17:44

François Fillon, le Premier ministre français, veut revoir l’application de la circulaire Guéant du 31 mai qui rend très difficile aux diplômés étrangers de l’enseignement supérieur de passer au statut de salarié.

Suite à la polémique suscitée par cette mesure, le gouvernement temporise et annonce le traitement des dossiers «au cas par cas».

Ainsi, sur les 500 déjà identifiés, près de la moitié a obtenu une décision favorable.

L’objectif pour la France est «de continuer d’attirer les talents du monde entier, qui deviendront ensuite des partenaires privilégiés pour nos entreprises», souligne Laurent Wauquiez, le ministre de l’Enseignement supérieur.
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeJeu 1 Déc - 0:05

Article lemonde.fr : http://www.lemonde.fr/education/article/2011/11/30/les-etudiants-etrangers-en-froid-avec-la-france_1611146_1473685.html#ens_id=1604528

La "circulaire Guéant" risque de ternir l'image de la France. Ce texte, qui date du 31 mai et tend à limiter la possibilité pour les diplômés étrangers de rester travailler en France, fait des vagues un peu partout dans le monde. "Oui, du mal a été fait", assure Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles (CGE). " Cette affaire a fait énormément de bruit en Inde, au Brésil, en Chine, au Maroc...", alimenté par des diplômés "aigris" par cette sorte de "dépit amoureux" éprouvé à l'égard de la France. Les équipes qui vont recruter à l'étranger pour le compte d'établissements français ont ainsi été "harcelées" sur cette question, rapporte M. Tapie.

Vue de Chine, la position de la France surprend. "Dans la guerre internationale du talent, tout pays qui complique l'obtention de visas pour les étudiants, la possibilité de travailler pendant les études ou de vivre une première expérience professionnelle après le diplôme se tire une balle dans le pied", met en garde John Quelch, doyen de la China Europe International Business School (CEIBS).

Le XXIe siècle est souvent présenté comme devant être celui de l'économie de la connaissance. Plus que jamais, c'est le savoir et l'innovation qui créeront la richesse. D'où l'importance d'attirer les meilleurs des 200 millions d'étudiants que devrait compter le monde en 2015. "Ce type de politique restrictive va priver l'Europe des cerveaux dont elle a besoin, craint Patrick Aebischer, président de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Une grande partie de la Silicon Valley s'appuie sur l'importation des meilleurs chercheurs, par exemple sur ceux qui proviennent des Indian Institutes of Technology et qui font leur doctorat à Stanford ou à Berkeley."

Ces étudiants, futurs chercheurs ou entrepreneurs, s'interrogent aujourd'hui sur les intentions de la France. L'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin en a fait l'expérience, en visitant un Salon étudiant à Pékin. "Des étudiants chinois se sont attroupés et m'ont interpellé sur cette question, alors que j'étais interviewé par des télévisions chinoises", raconte-t-il.

Autre lieu, même perplexité. Il y a quelques semaines, Bernard Ramanantsoa, directeur général d'HEC, fait la promotion de son école lors d'un forum qui se tenait à Moscou, lorsqu'une étudiante l'apostrophe : "Que pensez-vous de cette circulaire ?", lance-t-elle.

Au Maroc, des professeurs d'établissements français ont écrit à l'ambassadeur de France, le 14 octobre, pour prévenir de "l'effet désastreux produit au Maroc et en particulier de la consternation des familles ayant choisi de mettre leurs enfants dans les écoles du réseau d'enseignement français".

Nabil Sebti, 25 ans, est l'un d'eux. Marocain diplômé d'HEC, il est porte-parole du Collectif des étudiants étrangers. Après l'avoir interviewé, le New York Times constate, le 9 novembre : "Le français est leur langue maternelle, ils citent Sartre ou Camus et ont été éduqués dans certaines des écoles les plus élitistes du pays. Pourtant, le durcissement des règles d'immigration par la France vient de forcer plusieurs diplômés étrangers à rentrer en Afrique du Nord, où peu de travail les attend, privant potentiellement le pays d'une main-d'oeuvre productive et hautement qualifiée."

Affolé par le feu de prairie, le gouvernement français distribue des seaux d'eau aux ministres. Le premier ministre a écrit à Pierre Tapie le 22 novembre. Il assure que les étudiants étrangers qui ont obtenu au moins un master en France pourront rester pour une première expérience professionnelle sans que la situation de l'emploi puisse leur être opposée. François Fillon insiste : "Notre objectif est d'attirer les meilleurs étudiants du monde."

Le même jour, dans Le Monde, Claude Guéant dénonce "une présentation inexacte " de la politique menée, et assure que tout est fait pour régler les cas qui sont remontés du terrain. Il précise cependant ne pas se résoudre "à assumer cyniquement le pillage des cerveaux dans les pays d'origine, qui ont souvent besoin de se constituer une classe de cadres".

Politique de développement, compétition internationale, fort chômage des jeunes en France, campagne présidentielle sur laquelle plane l'ombre de Marine Le Pen... Le gouvernement est sous pression.

Mentionnant "une politique d'immigration maladroite", The Australian pointe ce dernier aspect dans un article du 23 novembre : "L'implacable montée de l'extrême droite en Europe n'est plus un sujet purement académique pour les universités d'excellence françaises." Et le quotidien de Sydney de souligner : "L'approche française est plus qu'une leçon pour l'Australie sur ce qu'il ne faut pas faire." L'Australie, pourtant, comme d'autres, est confrontée à ces affres, rappelle ainsi le New York Times, le 13 octobre : "Cette année, plusieurs nations occidentales, dont l'Australie, la Grande-Bretagne et la Suède, ont décidé de restreindre l'accès à leurs universités pour les étudiants étrangers."

L'affaire de la "circulaire", "c'est du baratin populiste à courte vue, s'emporte William Lawton, directeur de l'Observatoire britannique de l'enseignement supérieur transnational, et cela reflète exactement ce qui se passe au Royaume-Uni. Ici aussi, le gouvernement s'est cru obligé d'annoncer une baisse de l'immigration pendant la campagne électorale de 2010". Jusqu'à présent, les diplômés non européens pouvaient rester travailler deux ans, mais "ce droit automatique disparaîtra l'an prochain, précise M. Lawton. C'était, bien entendu, l'un des attraits pour venir étudier ici. Le message envoyé au reste du monde est donc en effet négatif". Dans un autre registre, la recherche américaine avait souffert de l'ère Bush.

Le rétropédalage du gouvernement français suffira-t-il à éteindre le feu ? Sitôt le courrier de François Fillon reçu, les grandes écoles et les universités ont estimé qu'il permettait de "dissiper les malentendus et les inquiétudes". "S'il est mis en oeuvre, la machine va repartir", estime M. Tapie.

Jean-Pierre Raffarin, pourtant très remonté contre cette "stratégie internationale absurde" relevant de la "démondialisation", veut croire que "cela peut se corriger". Il recommande d'"être plus subtil dans la communication. Il faut être sévère avec l'immigration illégale à condition d'accepter celle qui est légale. Et les étudiants sont au coeur de celle-ci".

Mais c'est en réalité les statistiques sur le nombre d'étudiants étrangers qui diront si le mal est durable ou curable. "A ce stade, je pense que le mal n'a pas encore été fait en France, estime Della Bradshaw, journaliste au Financial Times, contrairement au Royaume-Uni, où les candidatures en MBA ont plongé cette année."

En attendant, le Canada peut se frotter les mains. Le pays cherche à garder les jeunes qui viennent étudier sur son territoire, rappelle M. Lawton. "Et le Canada, dit-il, est évidemment très bien placé pour accueillir des étudiants étrangers francophones qui cherchent une destination accueillante pour suivre des études de qualité." Ainsi, dans les cours qu'il donne au Québec, Jean-Pierre Raffarin a beaucoup d'étudiants maghrébins. "Entre une administration canadienne accueillante et une administration française un peu fermée, ils font vite le choix", précise-t-il.
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeJeu 1 Déc - 1:39

Admin a écrit:
le New York Times constate, le 9 novembre : "Le français est leur langue maternelle, ils citent Sartre ou Camus et ont été éduqués dans certaines des écoles les plus élitistes du pays. Pourtant, le durcissement des règles d'immigration par la France vient de forcer plusieurs diplômés étrangers à rentrer en Afrique du Nord, où peu de travail les attend, privant potentiellement le pays d'une main-d'oeuvre productive et hautement qualifiée."

Je ne partage pas ce constat pour le cas du Maroc. L'économie est bien dynamique et le risque de tarder en chômage est minime.

Ces jeunes diplômés ne fuient pas le chômage dans leurs pays mais souhaitent avoir une première expérience en France qui peut être utile et enrichissante pour leur carrière.


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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeVen 2 Déc - 1:23

Une "start up" américaine envisage de lancer un incubateur sur un navire stationné dans les eaux internationales au large de San Francisco.

la raison : contourner les contraintes législatives sur les travailleurs étrangers aux

Va t on en arriver là en France ?????

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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeLun 5 Déc - 23:26

Malgré les résolutions de litige au cas par
cas, sur le fonds, les diplômés étrangers de haut niveau se heurtent
toujours au zèle de l'administration depuis la circulaire
Guéant-Bertrand du 31 mai 2011. Pourtant, les économistes sont unanimes,
ils sont un plus pour l'avenir économique de la France.


Le gouvernement avait-il mesuré les éventuelles
conséquences désastreuses sur l'économie du pays en publiant le 31 mai
dernier la fameuse circulaire Guéant-Bertrand, du nom des deux ministres
signataires ? Le ministère de l'Intérieur a beau répéter que ce texte
ne fait que répéter les termes de la loi de 2006 relative à
l'immigration et à l'intégration, sur le terrain, le zèle sans faille de
certains préfets et de leurs administrations a conduit à une situation
dramatique depuis la rentrée (latribune.fr du 22 septembre 2011) : de
nombreux diplômés étrangers de haut niveau non ressortissants de l'UE
(masters 2 d'universités, grandes écoles parmi les plus prestigieuses),
souvent préembauchés par les plus grandes entreprises internationales
(cabinets de conseil notamment), essuient des refus à leur demande de
changement de statut (CDS), sésame nécessaire pour pouvoir signer un
contrat de travail.

Motif : les recruteurs doivent privilégier les diplômés français sauf
sur les métiers dits "en tension". A cela s'ajoute une liste des
métiers ouverts aux étrangers non européens plus restreinte depuis cet
été (et interprétées parfois librement) et des conditions de ressources
nécessaires à l'obtention d'un titre de séjour étudiant plus élevées
(620 à 770 euros contre 460 auparavant).

Traitement en back-office

Après des semaines d'agitation médiatique et la mobilisation des
intéressés (étudiants constitués en "Collectif du 31 mai", recruteurs,
grandes écoles, universités, politiques), le gouvernement a fini par
consentir à un règlement "au cas par cas" des dossiers jugés
"difficiles". Le Premier ministre s'est, le 22 novembre, fendu d'un
courrier aux représentants de l'enseignement supérieur (conférence des
présidents d'université, conférence des grandes écoles, conférence des
directeurs des écoles françaises d'ingénieur) afin de "dissiper les
malentendus et les inquiétudes que certaines interprétations et
modalités d'application avaient pu faire naître parmi les
établissements, les étudiants et les diplômés étrangers ainsi qu'auprès
des entreprises qui souhaitaient les recruter".

Une formulation quelque peu compliquée qui exprime bien la gêne des
institutions - et des entreprises - face à un sujet encore considéré
comme "tabou" puisqu'il touche à l'immigration. En cette période
préélectorale, le gouvernement a de fait durci sa politique en la
matière ces derniers temps, notamment à l'égard de l'immigration
professionnelle et régulière. "Nous ne voulons pas de politisation. Cela
pourrait raidir la situation. Nous avons préféré un traitement en "back
office"", admettait récemment Pierre Aliphat, délégué général de la
conférence des grandes écoles (CGE) lors d'un débat organisé mardi
dernier à l'ESCP Europe par l'Atuge (association des Tunisiens des
grandes écoles). D'ailleurs, dans sa lettre, François Fillon rappelle
certes les objectifs de rayonnement international de l'enseignement
supérieur et de la recherche français, de compétitivité des entreprises
nationale mais aussi ceux de "maîtrise de l'immigration visés par le
gouvernement".

Dans ce contexte, le règlement des "cas difficiles" et le traitement
comptable qui en est fait (202 dossiers solutionnés sur 600 selon
Pierre Aliphat) est loin de régler le fond du problème. Ce lundi,
plusieurs associations et syndicats (Ligue des Droits de l'Homme, SOS
Racisme, Mrap, FSU, Unef , Collectif du 31 mai, CGT...) ont à nouveau
manifesté pour demander l'égalité de traitement" entre salariés et
étudiants français et étrangers. Car à long terme, c'est bien
l'attractivité de la France sur le "marché" international de
l'enseignement supérieur et de la recherche qui est en jeu. Ce qu'avait
vanté en mai dernier lors du G8-G20 Valérie Pécresse, alors rue
Descartes, et Alain Juppé, aux Affaires étrangères, en déclarant vouloir
"les meilleurs" étudiants étrangers...

De son côté, pour faire face à la concurrence croissante des pays
asiatiques dans cette bataille de la matière grise, la CGE avait indiqué
en 2010 la nécessité pour la France de tripler le nombre de ses
étudiants étrangers. En 2015, la population mondiale étudiante aura en
effet doubler à 200 millions, dont les deux tiers dans les pays
émergents (55 millions pour les seules Chine et Inde). Or, si la France
accueille toujours plus d' étudiants étrangers (284.659 en 2010-2011,
soit 12% de ses étudiants), elle a perdu sa troisième place comme pays
d'accueil en 2009 au profit de l'Australie, selon les derniers chiffres
de Campus France.

Obtenir des travailleurs qualifiés

Pour le démographe François Héran, qui pointe la main mise de
l'Intérieur sur la politique migratoire des autres ministères, le
revirement gouvernemental, qui préconisait encore au début de l'année
d'accueillir plus d'étudiants étrangers, "cette politique peut faire
fuir les étudiants en mobilité vers d'autres pays, notamment
anglo-saxons, alors que la vrai logique, a fortiori en période crise,
est bien de "recruter des compétences économiques". Ce qui manque
justement, l'immigration de travail ne pesant finalement que 10% de
l'immigration totale en France et le flux d'étudiants étant plus de deux
fois plus élevé. Preuve qu'une majorité d'étudiants étrangers ne
restent pas en France.

"En 2007 dans les pays de l'OCDE, 68% des visas des travailleurs
qualifiés immigrés sont issus de CDS d'étudiants mais ils ne sont que
25% en France, relève ainsi Lionel Ragot, professeur d'économie à
l'université de Lille I et directeur scientifique au Cepii (centre
d'études prospectives et d'informations internationales). Les étudiants
étrangers sont donc le seul moyen pour la France de retenir ses
travailleurs qualifiés." Or, résume-t-il, la politique actuelle consiste
justement à limiter l'immigration que la France doit au contraire
économiquement privilégier.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20111205trib000668976/etudiants-etrangers-un-enjeu-economique-pour-la-france.html
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeMar 20 Déc - 16:11

La mobilisation contre la circulaire Guéant qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler, ne faiblit pas, au contraire. Estimant la circulaire "moralement inadmissible, politiquement dangereuse et économiquement absurde", une soixantaine d'intellectuels, universitaires, réalisateurs, avocats et médecins ont lancé, le 10 décembre, une pétition réclamant son abrogation et intitulée "Notre matière grise est de toutes les couleurs": http://www.universiteuniverselle.fr/

Sur les 2,3 millions d'étudiants en France, 278 000, soit 12%, sont étrangers, ce qui fait de l'Hexagone le troisième pays d'accueil, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La circulaire du 31 mai signée des ministères de l'intérieur et du travail vient préciser une loi du 24 juillet 2006. Celle-ci offre notamment à un étudiant étranger, la possibilité de rester en France à l'issue de son cursus, pour effectuer sa première expérience professionnelle. Ce sont les conditions pour passer de ce statut d'étudiant à celui de salarié qui sont aujourd'hui restreintes par la circulaire, menaçant potentiellement plusieurs milliers d'étudiants étrangers de reconduite à la frontière.

Les signataires de la pétition, dont Patrice Brun, président de l'université de Bordeaux 3, Anne Lauvergeon, ex-patronne d'Areva, Albert Fert, prix Nobel de physique ou Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, s'engagent à "parrainer" les diplômés étrangers dans leurs démarches et à les "protéger". Pour le cinéaste Romain Goupil, signataire de la pétition, la circulaire Guéant est "le pas de plus, le pas de trop pour désigner l'étranger comme l'ennemi".

De nombreux signataires constatent les effets dévastateurs de la nouvelle orientation du gouvernement. L'économiste Thomas Piketty, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, confie qu'il a déjà "le plus grand mal à faire venir des professeurs de l'étranger, même à titre temporaire". Il raconte ainsi les énormes difficultés rencontrées pour accueillir la spécialiste américaine de l'économie de l'éducation, Caroline Hoxby, qui a dû se contenter d'un visa de tourisme.

Le président de l'université Paris-V-René-Descartes, Axel Kahn, renchérit: "La circulaire Guéant bafoue les traditions de la France et va tout simplement contre les intérêts de notre pays, car ces diplômés parmi les mieux formés au monde contribuent à notre compétitivité intellectuelle et économique." Depuis la publication de cette circulaire, le 31 mai, Axel Kahn a dû intercéder pour une quinzaine de cas, comme celui d'une étudiante marocaine, une des mieux classées de la faculté de pharmacie, qui avait obtenu un CDI dans un laboratoire français et a dû y renoncer.

"SUICIDAIRE"

Dès novembre, la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs, la Conférence des grandes écoles et celle des présidents d'universités avaient saisi le premier ministre. François Fillon leur promettait, dans une lettre du 22 novembre, de réexaminer la situation des étudiants étrangers ayant essuyé un refus. Car au sein de la majorité et du gouvernement, la circulaire Guéant ne fait pas l'unanimité. Laurent Hénart, député UMP de Meurthe-et-Moselle, demande "l'adaptation d'une circulaire susceptible de porter atteinte à l'attractivité de nos universités et au rayonnement des entreprises françaises à l'international". Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a tenté de rectifier le tir, le 23 novembre, en s'engageant à réexaminer 500 cas litigieux présentés par le collectif du 31 mai, promettant et de les régler d'ici la fin de l'année.

Le collectif du 31 mai, qui défend les étudiants étrangers dont les demandes de permis de séjour ont été rejetées, constate pourtant qu'arrivent chaque jour de nouveaux cas: "Ils sont aujourd'hui 940, dont 300 ont obtenu un accord, les autres sont en attente ou refusés, indique Meriem Kadari, porte-parole de ce collectif. Le traitement au cas par cas ne suffit pas." Le président de la Conférence des grandes écoles, Pierre Tapie, constate des changements trop lents dans la politique du gouvernement. "Si la mise en œuvre des consignes de François Fillon n'est pas assez rapide, cela risque d'anéantir huit ans d'efforts pour reconquérir l'élite des étudiants étrangers", plaide-t-il.

Même si on les entend peu, les chefs d'entreprises s'inquiètent eux aussi. Au Medef, Laurence Parisot affirme suivre "de très près" ce dossier, "le message envoyé à l'international n'étant pas valorisant pour nos entreprises". Lors d'une réunion du syndicat professionnel Syntec Informatique, les entreprises du secteur se sont alarmées du problème de pénurie d'ingénieurs : "Nous recrutons 4000 personnes chaque année, dont 60% de jeunes diplômés", indique Jacques Adoue, directeur des ressources humaines de Capgemini France. "Les dossiers de plus d'une centaine de jeunes ingénieurs que nous souhaitons recruter sont bloqués et ils ont été obligés de repartir chez eux", déplorait-il.

Pour l'économiste Olivier Pastré, l'un des signataires de la pétition "Notre matière grise est de toutes les couleurs", "la France a besoin d'immigration et dissuader une immigration qualifiée est totalement suicidaire". Le 18 janvier, le Sénat examinera une proposition de résolution de la socialiste Bariza Khiari qui appelle le gouvernement à mieux "prendre en compte dans sa politique migratoire, les nécessités du rayonnement international de la France".

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/20/etudiants-etrangers-la-mobilisation-ne-faiblit-pas_1620710_3224.html#ens_id=1604528
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeVen 23 Déc - 1:05

Je pense que la mobilisation a fini par payer :

Le ministre de l'intérieur Claude Guéant a affirmé, jeudi 22 décembre sur Europe 1, qu'il comptait clarifier l'application de sa circulaire controversée sur la maîtrise de l'immigration professionnelle, se disant "résolu" à "faire une circulaire spécifique sur le travail des étudiants étrangers".

A la suite de cette circulaire, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié).

"Clairement, je note qu'il y a des malentendus, des interrogations, a reconnu M. Guéant, et je suis résolu à avoir une concertation approfondie avec les parties prenantes […] afin que les cas de figure soient examinés et que les choses soient plus claires dans l'application." Selon lui, le gouvernement a accordé 6 500 autorisations de séjour pour des étudiants étrangers devenus salariés en 2011. Pour Hajer Gorgi, porte-parole du Collectif du 31 mai, qui a organisé une manifestation à Paris samedi, seuls 250 cas ont été réglés sur 900 recensés depuis l'entrée en vigueur de cette circulaire.

Une centaine de personnalités, dont le Prix Nobel de physique Albert Fert, ont lancé une pétition demandant "le retrait" de la circulaire du 31 mai. Elle recueillait jeudi plus de 12 500 signatures. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand et celui de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, ont critiqué cette circulaire.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/22/etudiants-etrangers-gueant-pret-a-revoir-sa-circulaire_1622038_3224.html#ens_id=1604528
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeVen 23 Déc - 14:08

Je reviens sur ce sujet mais sur un autre angle. Les chercheurs français expatriés. Ces derniers ne partent pas pour l'argent mais à la recherche d'un environnement plus favorable (le plus souvent les USA).

Deux semaine de recherche à Havard = plusieurs mois de travail à la bibliothèque nationale de France.

Pour les faire revenir c'est très difficile :

- L'argent n'étant pas une motivation pour le départ, ça devient un frein pour le retour. L'écart de salaires dissuade les retours

- En plus les démarches de recrutement sont perçus par ces expatriés comme longues, complexes et souvent officieuses.

Ils sont approchés dans les termes suivant : "il va peut être y avoir un poste ..." ou "On pense à ouvrir quelque chose dans 6 mois, est ce que ça t'intéresserait ". ça choque les expatriés aux USA habitués à la transparence.

Et donc l'administration est entrain d'emporter un triple pari :

- Éloigner les chercheurs français les plus brillants et ne rien faire pour les faire revenir.

- Restreindre l'accès à l'enseignement supérieur français aux étudiants étrangers et en durcissant les conditions (voir le post sur les exigence financière)

- Empêcher les étudiants diplômes d'avoir une première expérience en France.

S'ils réussissent sur ces 3 point je leur dit chapeau. On a pas besoin d'ennemis dans notre pays pour régresser.


Dernière édition par Admin le Ven 8 Nov - 16:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeJeu 5 Jan - 15:52

Le gouvernement, devait présenter, mercredi 4 janvier, une "circulaire complémentaire" à celle, controversée, du 31 mai 2011.

Le nouveau texte devrait inviter les préfets à faire en sorte que "la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau".

Pas question, donc, de retirer la circulaire du 31 mai 2011, dont le gouvernement rappelle qu'elle constitue "une instruction générale sur la politique d'immigration professionnelle" qui n'aborde que "succinctement" la situation des étudiants.


Avec ce nouveau texte, le gouvernement veut effacer l'effet désastreux provoqué par la polémique et montrer qu'il ne confond pas politique d'immigration et accueil des jeunes talents.

Pour entrer dans le cadre de la nouvelle circulaire, les étudiants doivent être au moins titulaires d'un master. Ces "hauts potentiels", comme Laurent Wauquiez les qualifiait sur RTL mercredi matin, sont utiles à l'attractivité de la France autant qu'à la compétitivité de ses entreprises.

La circulaire complémentaire ne manquera pas de le rappeler. Le gouvernement entend même y préciser que sa politique vise à permettre de "recruter des cadres performants, quelle que soit leur nationalité, dès lors que ceux-ci disposent de compétences dont ces entreprises ne peuvent se passer." Or, "la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère peut constituer une compétence spécifique recherchée, par exemple pour la conquête d'un nouveau marché".

Et le gouvernement veut au passage rappeler qu'une procédure existe et qu'elle doit être utilisée. L'article 311-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers prévoit qu'une autorisation provisoire de séjour de 6 mois peut être délivrée immédiatement aux diplômés et éventuellement prorogée.

Les étudiants étrangers réunis dans le Collectif du 31 mai continuent à réclamer le retrait de la circulaire Guéant, car son assouplissement annoncé mercredi est fondé sur des critères "qui laissent la place à l'arbitraire". "Les principaux concernés n'ont pas été représentés à la réunion et nous le regrettons. L'enjeu crucial du nouveau texte concerne les critères d'appréciation et on demande des critères clairs qui ne laissent pas place à l'arbitraire", a déclaré Fatma Chouaïeb, porte-parole du Collectif.
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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeVen 13 Jan - 11:59

le collectif du 31 mai a organisé une soirée de parrainage des étudiants étrangers dont le séjour en France est menacé par la circulaire Guéant.

Au cours de cette cérémonie, plusieurs étudiants de différentes nationalités ont reçu le soutien d’intellectuels.

Programme de cette journée :
Chaque filleul exposera son parcours et les difficultés auxquelles il est confronté, et le parrain évoquera les raisons de son soutien.

Parmi les parrains présents on compte Albert Fert (prix Nobel de physique), Vincent Berger (président de l’université Paris 7), Patrice Brun (président de l’université Bordeaux 3), Caroline Fourest (éditorialiste), Caroline Huppert (réalisatrice), Tonie Marshall (réalisatrice)…

Dès la semaine prochaine nous publierons sur notre site les parrainages accompagnés des témoignages.


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MessageSujet: Re: La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié   La liste des métiers ouverts aux "non européens" pourrait se réduire de moitié Icon_minitimeVen 13 Jan - 12:17

La circulaire complémentaire sur l'accès au marché du travail des étudiants étrangers, qui assouplit la circulaire très critiquée du 31 mai 2011, a été signée jeudi 12 janvier. Elle doit ensuite être diffusée le jour même aux préfets, ont annoncé dans un communiqué les trois ministres concernés.

"Cette circulaire complémentaire invite les préfets à faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau", rapportent les ministères de l'immigration, de l'emploi et de l'enseignement supérieur.

Face à la mobilisation grandissante dans l'enseignement supérieur et aux réserves au sein même du gouvernement et du patronat, M. Guéant avait annoncé fin décembre le principe d'une nouvelle circulaire, proposée la semaine dernière aux conférences des présidents d'universités, de grandes écoles et d'écoles d'ingénieurs qui ont ensuite demandé des modifications. Le texte concerne les diplômés étrangers de niveau au moins équivalent au master.

La circulaire du 31 mai demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié. Ils avaient donc été licenciés.
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