Une pénurie d'interprètes s'annonce pour les années qui viennent.
Environ 40 % des 600 fonctionnaires interprète de la commission européenne, toutes langues confondues, embauchés dans les années 1970 partiront à la retraite d'ici à 10 ans
Le privé aussi recrute beaucoup ces professionnels.
Les Nations unies emploient 230 interprètes dans 6 langues (anglais, français, arabe, chinois, espagnol et russe). La moitié d'entre eux travaillent au siège à New York, l'autre moitié se répartissent entre les sites de Genève, Vienne et Nairobi.
La Commission européenne prévoit de recruter 200 interprètes de conférence de langue française au cours des dix prochaines années.
Et la tendance est la même pour les langues de plusieurs pays de l'Union comme l'italien, l'allemand, le néerlandais et surtout l'anglais, qui connaît la pénurie la plus grave. D'ores et déjà, Bruxelles doit faire appel à "200 à 300 interprètes free-lance par jour pour assurer 50 à 60 conférences", dans les 23 langues officielles des 27 Etats membres.
Les écoles, comme les institutions, vont devoir apprendre à séduire, car la profession attire peu, ou pas assez. L'idée selon laquelle l'interprétariat est devenu inutile dans un monde où tout le monde parle - ou doit parler - anglais, a peut-être détourné les jeunes de cette voie...
Voilà donc une formation qui promet. A prendre en compte que les institution internationales sont exigeantes pour leurs recrutements.