Derb Omar change de visage. Le poumon commercial de Casablanca et du Maroc fait l’objet d’un appel d’offres pour sa requalification. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme Rawaj 2020. Un plan s’articulant autour d’une offre de produits répondant aux besoins des consommateurs tout en améliorant l’accessibilité et la qualité des produits mis sur le marché.
Autre axe du programme Rawaj, l’amélioration des acteurs de commerce et l’émergence de nouveaux modèles de distribution.
Il s’agit de la mise en place d’une offre Maroc pour le commerce et la distribution à travers des schémas régionaux de développement du commerce et un master plan d’implantation des zones d’activités commerciales (ZAC). Le tout devra s’articuler avec les autres chantiers sectoriels tels que l’équipement, le transport, le tourisme, l’habitat…
Or, le quartier Derb Omar, qui englobe également le quartier Benjdia, la zone dite Le Comptoir, se situe aux antipodes d’un schéma urbain moderne.
Derb Omar concentre, aujourd’hui, à lui seul tous les maux de Casablanca:
- occupation du domaine public,
- anarchie commerciale,
- circulation difficile,
- activités informelles,
- présence de bidonvilles terrestres et aériens…
C’est pourquoi le ministère du Commerce, le Centre régional d’investissement (CRI), la wilaya de Casablanca, la Région et la commune urbaine ont décidé donner une nouvelle vocation à ce quartier, situé au cœur de la ville.
Le CPL prévoit l’interdiction de circulation en ville des camions de 5 tonnes et plus. En fait, l’interdiction existe depuis 1984 pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes mais personne n’applique la réglementation.
La nature des différents commerçants et leurs attentes en termes de relocalisation devront être également faire l’objet d’un examen en profondeur. Le quartier Derb Omar accueille à la fois des activités de gros et de détail, ainsi que d’entreposage.
Pour Chami, l’objectif final est de transformer tous ces commerces en simples show-rooms. Exit donc les dizaines de dépôts et autres grossistes. Ce qui posera le problème de la relocalisation de tout ce beau monde.
Au final, le cabinet d’études devra élaborer des scénarios pour la restructuration du site et établir un comparatif entre les différentes possibilités. Pour cela, il est appelé à définir l’impact économique, social, urbanistique et environnemental, les moyens humains, matériels et financiers devant être mobilisés. L’étude devra également définir un délai de réalisation.