TGV Maroc : des nouvelles

Le DG de l’ONCF s’est exprimé sur les pages de l’économiste. Principales révélations :

Prix :
L’Office compte mettre en place un système de tarification modulaire, soit le yield management. Concrètement, sur un même trajet on ne payera pas le même prix. Exemple :
- Quelqu'un qui achètera son billet 3 mois avant le départ payera beaucoup moins que celui qui l'achète juste avant de monter dans le train
- Un même trajet coutera plus cher en haute saison : l'été, fêtes religieuses ...et moins cher les périodes où il ya moins de monde
- Les prix sont ajustés en continu en fonction du remplissage du train

La réflexion sur les prix est lancée et le ticket du TGV sera probablement au tarif actuel augmenté de 15 à 20 dirhams
.

A titre d'exemple le TGV Chinois (fabriqué sur place) commercialise le billet pour un trajet de 1300 km (soit 5 heures de route entre 44 et 190 €. Soit l'équivalent de 2 mois de salaire d'un employé.

Quid de la ligne classique ?

Le TGV partira de Tanger et aura comme premier arrêt Kénitra puis Rabat avant son terminus à Casablanca. Quid des petites gares desservi auparant entre Tanger et Casablanca : Asilah, Ksar el kébir, Souk Larbaa... : Un service sera maintenu sur cette ligne. La ligne servira également au fret entre Tanger et Casablanca. Je conseille aux habitants de ces villes de se rapprocher de leurs élus. Le fret rapporte beaucoup plus à l'ONCF et il est fort probable que la fréquence de sera fortement réduite.

Expropriation
Pour les besoins du TGV, des expropriations sont envisagées surtout du côté de Tanger. Mais elles ne risquent pas d’être nombreuses. Surtout que la ligne grande vitesse traversera surtout les champs. « Nous allons toucher quelques douars, mais nous n’allons pas nous limiter à une compensation. Nous voulons améliorer les conditions de vie des gens», affirme Mohamed Rabie Khlie, DG de l’ONCF. <== On verra pour cette promesse.

Alstom vient de dévoiler les 14 rames qui équiperont la ligne à grande vitesse Casa-Tanger.

Appartenant à la troisième génération, le TGV Duplex (deux niveaux) peut atteindre une vitesse de 320 km/h. Les rames marocaines, dont la livraison est prévue pour 2014, devront bénéficier des dernières innovations en termes de confort, avec des adaptations liées aux spécificités climatiques du royaume.

Prix : 400 millions d’euros.

Le roi du Maroc Mohammed VI a donné jeudi 29 septembre au Maroc le coup d'envoi des grands travaux du premier train à grande vitesse du continent africain avec Nicolas Sarkozy.

La facture de ce premier TGV arabe est évaluée à 1,8 milliard d'euros, auquel doivent s'ajouter tous les coûts des infrastructures associées. La moitié sera financée par la France elle-même, qui a accordé au Maroc un prêt de 920 millions à des conditions très avantageuses. Le reste du coût sera supportée pour un quart par des pays "amis", comme l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis ou le Koweït, et le dernier quart par le Maroc lui-même.

Un investissement "raisonnable", a précisé le ministre des transports marocain, Karim Rhellab, en réponse à ceux qui, dans son pays, jugent ce TGV "high-tech" inutile et coûteux.

De son côté, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué l'occasion, à 7 mois d'une échéance présidentielle qui s'annonce délicate pour lui, d'insister sur les retombées positives "nationales" de ce contrat. Le groupe Alstom a vendu 14 de ses rames TGV au Maroc pour 400 millions d'euros. "Les Français doivent savoir que ce TGV marocain, c'est de l'emploi pour les Français (...) c'est des milliers d'heures de travail pour les ouvriers français", a-t-il souligné devant la presse.