Les urgentistes au Maroc

Ils fustigent le manque de reconnaissance et de motivation dans leur spécialité. Par motivation, les urgentistes n’entendent pas uniquement le côté matériel, mais un statut établi et défini pour des médecins qui travaillent sous une pression du grand nombre des malades, des familles et l’importance du poste urgence.

La médecine d’urgence et de catastrophe est reconnue comme spécialité au Maroc depuis 10 ans.

Le Maroc compte aujourd’hui 22 spécialistes et 7 sont en cours de formation.

Parallèlement à ces spécialistes, le Maroc compte aussi des urgentistes (médecins) certifiés après un diplôme universitaire. Ils sont maintenant plus de 200.

Tous ces professionnels attendent justement un signe de leur ministère de tutelle d’autant plus que le nouveau ministre de la Santé, professeur El Houssaine Louardi est aussi médecin urgentiste.

Plus de 4 millions de patients fréquentent annuellement les services des urgences hospitalières avec un accroissement annuel de 10% d’après le ministère de la Santé. Toutes les demandes selon les médecins urgentistes, ne sont pas justifiées. Au CHU de Casablanca par exemple, les urgences reçoivent 200 patients par jour. «Dans ce nombre, à peine 20 cas sont réellement des urgences», indique Pr Mohammed Mouhaoui, professeur agrégé.

Le ministre de la santé compte faire des urgences une des priorités de son action pour la période 2012-2016.
- 80 unités de proximité devront être mises en place. Elles seront réparties dans l’ensemble du Maroc. Ces unités devront constituer un premier relais à la demande de soins urgents pour la population rurale. Elles compléteront ainsi l’offre des urgences à trois niveaux: urgence de proximité, urgence médico-hospitalière de base dans les centres de province, et les urgences complètes dans les CHU.

- «Cette restructuration va s’accompagner d’un effort de régulation des prises en charge et de développement d’un système d’information des urgences médicales en lien avec les autres sous systèmes d’information sanitaire », insiste le ministre.
- les Samu-Smur seront aussi réorganisées avec une réforme de l’arsenal juridique pour accompagner ce chantier.
- la création de pôles d’urgences médicales spécialisées, notamment pour la néonatalogie, la psychiatrie et la prise en charge des brûlés.

Pour la formation :
Le plan d’action comprend 7 centres d’enseignement des soins d’urgences qui devraient être créés durant les 5 prochaines années. Le contenu de la formation sera élaboré avec le