L’Offre sanitaire de la ville de Fès

Le secteur est constitué d’un important réseau d’établissements de santé. Il s’agit notamment des hôpitaux :
- Omar Drissi,
- Ibn Al Hassan,
- Ibn Al Khatib,
- Al Ghassani.

Il y a également le Centre hospitalier universitaire CHU Hassan II. Cette infrastructure vient de se doter d’un hôpital d’oncologie et de médecine nucléaire, un centre d’addictologie (toxicomanie), et un centre de référence d’autisme.

La région enregistre annuellement 380 nouveaux cas de cancer. L’établissement couvre les besoins d’une population estimée à plus de 3,5 millions d’habitants issus des régions de Fès-Boulemane, Meknès-Tafilalet, Taza-Al Hoceima-Taounate, et l’Oriental.

Le CHU Hassan II est l’une des plus grandes infrastructures médicales réalisées au Maroc depuis l’indépendance (un coût global de 1,2 milliard de DH). Il est équipé en appareillages ultramodernes et ultrasophistiqués.

Le centre dispose d’une pharmacie dotée d’une réserve estimée à 107 millions de DH de médicaments. Le complexe hospitalier de Fès propose toutes les spécialités médicales et chirurgicales.

Lors de son dernier conseil d’administration, tenu sous la présidence d’El Houssaine Louardi, le ministre de la Santé, il a été noté que le CHU réalise annuellement un peu plus de 30.000 interventions chirurgicales. Le nombre d’urgences du CHU-Hassan II frôle les 100.000 personnes, alors que les journées d’hospitalisation sont à peu près de 250.000. Aussi l’on procède chaque année à près de 70.000 actes de radiologie et 30.000 soins médicaux.

Stratégie
Le management du CHU a décliné sa stratégie globale en 6 axes :
- L’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients
- Le renforcement de l’offre tertiaire de soins et l’amélioration de la gouvernance
- Le renforcement de l’hygiène hospitalière
- La modernisation des outils de gestion et le développement du professionnalisme
- La mise en place d’une politique environnementale et de développement durable
- La promotion de la formation et de la recherche

A travers cette stratégie, le Centre veut augmenter la disponibilité des médicaments et des dispositifs médicaux et à «humaniser» ses services. Enfin, un plan de développement durable tenant en compte les dimensions économique, sociale et écologique est également mis en oeuvre.

L’Association «L’Avenir » des parents des enfants cancéreux de la ville de Fès a, tout juste, 4 ans. Créé le 14 février 2008, le bureau régional de l’Avenir est le prolongement de l’association mère fondée en 1986 sous la présidence d’honneur de SAR la princesse Lalla Meryem et la présidence effective du Professeur Fouzia Alaoui Msefer.

A Fès, les activités de son antenne au titre de 2011 sont nombreuses :
- la distribution de denrées alimentaires,
- la collecte de fonds, la sensibilisation
- les soins.

Pour ce dernier volet, le bilan fait état de la prise en charge de 267 enfants cancéreux. «Notre unité de traitement reçoit les enfants âgés de moins de 16 ans ayant une pathologie maligne ou une forte suspicion de cancer. 102 nouveaux cas ont été diagnostiqués durant l’année 2011 avec un cumul de 165 cas», indique Mehdi Belkhayat, président du bureau.

Et d’ajouter: «dans le cadre de l’humanisation de la durée d’hospitalisation de ces enfants dans le service d’oncologie pédiatrique du CHU, nous l’avons équipé d’une salle de jeux et engagé à plein temps une éducatrice pour les encadrer».

1.200 nouveaux cas de cancer de l’enfant sont dépistés chaque année au Maroc, et 360 dans la région de Fès-Boulemane. 80% des enfants atteints peuvent réussir à vaincre la maladie en cas d’un bon traitement et suivi. 50% des patients que l’ONG reçoit proviennent de la région de Fès. Le reste est issu de Meknès, Taza, Oujda, Berkane, Guercif, Nador, Al Houceima, Rachidia, Midelt, Khenifra, Azrou, Boulmane et Missour.

L’association multiplie ainsi les efforts pour sensibiliser les parents à l’importance du diagnostic précoce.

La mise en place de centres régionaux d’oncologie pédiatrique et la création de maisons fournissant les services et l’infrastructure nécessaires aux parents et aux familles des patients sont, pour cette ONG, des facteurs essentiels. «Nous sommes sur le projet d’une maison de l’enfant au sein du CHU. Sa mission est de proposer des activités multiples aux enfants hospitalisés dans un univers convivial», révèle le président de l’association. Un défi qui exige des efforts humains et financiers et également une organisation de la part des membres. L’Avenir compte énormément sur la générosité des bienfaiteurs et des donateurs pour sauver un plus grand nombre d’enfants atteints du cancer.

Soins gratuits

Dans le souci d’aider l’enfant malade et sa famille, de diminuer l’encombrement des centres de référence d’oncologie pédiatrique, une unité d’oncologie pédiatrique est mise en place au sein du service de pédiatrie à l’hôpital mère-enfant du CHU Hassan II de Fès. Presque la moitié des cas traités sont des leucémies et des lymphomes.

Selon les responsables du CHU, l’oncologie pédiatrique a bénéficié d’énormes progrès thérapeutiques. «Grâce aux actions caritatives de l’Avenir, il y a une meilleure disponibilité des médicaments anticancéreux à l’hôpital avec une gratuité pour les indigents». Cependant, le nombre croissant des patients et l’augmentation des besoins nécessitent le rôle important de la société civile, afin d’améliorer la prise en charge des enfants atteints de cancer.