Les dossiers financés doivent répondre à certaines règles de gouvernance et les entreprises sélectionnées ont toutes une dimension sociale.
Exemple : FruitsCam, qui fabrique du jus de fruits naturel. Ce projet doit valoriser la production d'une centaine d'agriculteurs des environs de Yaoundé, au Cameroun.
Avec Fadev, il s'agit de miser dans un projet ou plutôt dans un ensemble de projets. « Le souscripteur investit dans Fadev, qui va ensuite prêter de l'argent à une société en échange d'une prise de participation. C'est un placement et non un don », explique Johann Fourgeaud, chargé d'affaires en capital investissement solidaire chez Fadev.
Un placement qui ne rapporte toutefois rien à court terme – Fadev ne devrait être capable de procurer un rendement qu'à partir de 2018 – si ce n'est l'économie d'impôt.
En investissant dans une PME solidaire, le particulier profite, en effet, d'une réduction d'impôt sur le revenu de 18 % du montant des versements effectués, plafonnés à 50 000 euros pour une personne seule (100 000 euros pour un couple). Soit 9 000 euros de réduction d'impôt au maximum. Pour un contribuable assujetti à l'impôt de solidarité sur la fortune, la réduction est égale à 50 % de l'investissement, plafonné à 90 000 euros.
En investissant sur l'ensemble du portefeuille de Fadev et non sur un seul dossier bien précis, le particulier limite ses risques, la probabilité d'un échec ne devant pas être négligée.
Historique :
Fadev n'est pas un nouveau venu dans l'investissement solidaire en Afrique. En 2005, Garrigues, un regroupement de particuliers qui finance des projets solidaires, s'associe avec l'association de solidarité internationale Tech-Dev pour créer un fonds de capital risque solidaire en Afrique.
Le chois porte sur une société coopérative d'intérêt collectif. M. Fourgeaud précise que « ce statut offre l'avantage d'associer différents types de sociétaires : particuliers, fonds d'investissement et d'épargne salariale... »
Durant ces huit années, l'équipe a noué des liens avec des partenaires locaux qui travaillent aussi avec des ONG. Leur rôle ? Assurer un travail de présélection et aider les entrepreneurs à affiner leur plan de développement, à mettre leurs comptes aux normes, à s'assurer que le personnel est bien déclaré. En bref, à répondre aux critères de l'investissement solidaire définit par Fadev.
Pour en savoir plus sur le crowdfunding, voir l'article suivant :
https://mizania.forumdediscussions.com/t4418-le-crowdfunding-en-franceSource : www.lemonde.fr