Situation de la viande rouge dans notre pays :
Pas de sécurité sanitaire,
Aucune traçabilité,
Aucune norme d’hygiène,
Des coûts rédhibitoires à la vente,
Aucun abattoir agréé…
Attardons nous un petit peu sur le prix :
La viande se vend à 65 DH dans les régions périphériques et à 75 DH en ville alors que le prix de revient est de loin inférieur», explique Abderrahim Chatbi, éleveur industriel.
Ce dernier a affirmé que les prix de référence négociés au niveau des abattoirs de Casablanca s’établissent à 55 DH/kg pour la viande bovine et 61 DH/kg pour la viande ovine.
Dans les étals des bouchers, ces prix s’élèvent respectivement à 65 et 75 DH. Selon Chatbi, «90% des exploitations à vocation viande disposent d’à peine 5 têtes. D’où la faible marge de manœuvre dans le négoce. Un facteur qui explique la multiplicité d’intermédiaires et le renchérissement des prix dans les points de vente.
Pas surprenant que la consommation soit plafonné à 11,7 kg par personne et par an. Et dieu sait combien de disparaités cachent une telle moyenne entre celui qui mange 300 kg et celui qui se contente de quelques grammes par an.
Le contrat-programme avec la filière viandes rouges.
A la clé, un investissement global de 6 milliards de DH, dont une contribution de l’Etat estimée à 850 millions de DH.
Objectif:
Améliorer l’offre et des produits à base de viandes saines,
Favoriser la qualité du produit, sa traçabilité et la sécurité sanitaire
Réduire les coûts de production de l’ordre de 15 à 20%.
La feuille de route signée par les professionnels des viandes rouges prévoit également :
En 2014 : un chiffre d’affaires de 25 milliards de DH pour une production de 450.000 tonnes.
En 2020 : la production devra atteindre 540.000 tonnes pour un chiffre d’affaires de 30,6 milliards de DH.
Situation en 2007 : 386.000 tonnes de prodution pour un chiffre d’affaires de 20 milliards de DH.
Côté emploi, le secteur compte 1,8 million de personnes qui y travaillent à temps plein.
Pour rappel, l’informel fournit environ 80% de la consommation des viandes rouges. Le Maroc compte 180 abattoirs municipaux et plus de 730 tueries rurales. Pis encore, à peine deux abattoirs (Casablanca et Rabat) sont conformes aux normes marocaines (NM), mais le pays ne dispose d’aucune unité d’abattage agréée sur le plan international. Raison pour laquelle au moins 12 abattoirs devront être mis en gestion déléguée.
Le contrat-programme viandes rouges ambitionne aussi de favoriser l’augmentation de la consommation de viandes rouges, qui devrait passer de 11,7 kg par personne et par an à 13,4 kg à l’horizon 2014 puis à 15 kg vers 2020 ( en Europe, la consommation est de 35 kg/an).