Certaines pâtisseries et autres boulangeries usent d'astuces et d'artifices pour rendre le pain le plus cher possible.
ça consiste à jouer sur le poids et la forme du pain. Et, au besoin, faire payer au prix fort les quelques ingrédients rajoutés. Olives, graines de sésame, raisins secs, beurre, sucre, lait et anis de badiane… la liste est longue pour de nouvelles saveurs. Et qui servent à justifier des prix, parfois exorbitants.
Par exemple:
- un petit pain de 50 gr fourré de 2 olives coûtera 1 DH, voire plus selon la situation de la boulangerie. Idem pour une galette de 100 gr.
Autrement dit, le pain basique d’un poids de 200 gr est tout simplement cédé à 2 DH au lieu de 1,20. De nombreuses appellations européennes de pain ont été aussi introduites à des prix variant entre 2,50 et 6 DH, voire 9 DH. Avec cette nuance que le poids varie peu entre les différentes préparations. Seuls les ingrédients diffèrent.
Quelques boulangeries des quartiers Beauséjour, Maârif et Gauthier, à Casablanca, présentent des pâtisseries à des prix hors de portée mais surtout sans commune mesure avec les coûts de production.
- Le petit carré de msemen est à 5 DH pièce,
- La baguette ordinaire mais dénommée «festival» est vendue à 2 DH.
Le consommateur moyen se trouve doublement arnaqué. D’abord au titre de la subvention qu’il a supportée au profit des classes aisées, ensuite du fait des prix élevés et indûment justifiés des pains proposés par les subventionnés. Car, à l’évidence le système fonctionne uniquement pour ceux qui savent l’adapter à leurs besoins pour en tirer le maximum de profit. Pour preuve, les prix de la farine de blé tendre ont beaucoup baissé ces derniers temps. Le quintal est actuellement négocié entre 300 et 310 DH au lieu de 350 DH comme prix de cession garantie aux boulangeries.